Sermon: Le Besoin de Pardonner
#429FR
Richard T. Ritenbaugh
Given 15-Jan-00
transcript:
La plupart d'entre nous connaissent Actes 20 : 35.
il est fort possible que nous ne le reconnaissions pas tout de suite ; mais c'est
dans ce verset que l'Apôtre Paul cite Jésus-Christ disant : "Il y a
plus de bonheur à donner qu'à recevoir". La plupart des gens
pensent que probablement cela se trouve dans les Evangiles, quelque part mais
cela ne se trouve pas là. C'est en effet dans le livre des Actes, où Paul
parle aux anciens d'Ephèse afin de leur montrer que son exemple fut un bon
exemple de ce principe selon lequel il y a plus de bonheur à donner qu'à
recevoir.
Nous sommes tous là à incliner nos têtes comme pour dire :
"Comme c'est vrai. Quelle chose magnifique". Le plus
souvent, nous pensons à ce sujet en termes physiques, nous pensons à des dons
matériels, comme de l'argent : Il y a plus de bonheur à donner de l'argent
qu'en recevoir. Ou d'offrir des cadeaux à la Fête. Ou encore quelque
chose comme donner des vêtements usagés : Il y a plus de bonheur à donner
qu'à recevoir.
Peut-être que certains parmi nous, pensant de manière plus
profonde, comprennent ce verset en termes d'offrir de notre temps, ou de nos
efforts et notre service aux autres. Certes cela est plus important (à long
terme) que donner de nos biens matériels aux uns et aux autres. Mais n'avons-nous
jamais pensé au-delà de ce principe ? C'est-à-dire au-delà du fait de
donner de notre temps et de nos efforts.
Commençons dans Romains 9 : 1. Je voudrais faire
ressortir quelque chose de ce passage, parce que je veux que vous saisissiez ce
que Paul dit ici.
Romains 9 : 1 à 4 (début)
Je dis la vérité en Christ, je ne mens point, ma
conscience m'en rend témoignage par le Saint-Esprit ; j'éprouve une grande
tristesse, et j'ai dans le c?ur un chagrin continuel. Car je voudrais moi-même
être anathème et séparé de Christ pour mes frères, mes parents selon la
chair, qui sont Israélites...
Que dit Paul ici ? Rappelez-vous, nous venons de voir qu'il
y a plus de bonheur à donner qu'à recevoir. Où Paul veut-il en venir ? Si
je pouvais exprimer la même idée avec mes propres mots, je dirais que Paul
serait prêt à renoncer à sa vie éternelle si cela pouvait assurer le salut d'Israël.
Il parle des Israélites non convertis et immoraux qui rejetèrent Dieu, ceux
qui étaient des acteurs majeurs parmi ceux qui tuèrent notre Sauveur. Il ne s'agissait
pas seulement des Juifs. Il ne s'agissait pas des Romains non plus (bien que
se furent eux les premiers à dire : "Crucifiez-Le. Crucifiez-Le!").
Paul disait qu'il serait prêt, "Si cela était possible", d'abandonner
sa propre vie éternelle, afin que ces gens puissent avoir le salut. Il
serait maudit, mais eux seraient sauvés.
L'humain, si cela était possible, aurait d'avantage de
bonheur à donner sa vie plutôt que de la recevoir. C'est comme si l'on disait
que l'avant-dernier cède sa place au dernier."Pénultième" veut dire
celui qui suit le dernier, celui qui est proche du dernier. Le dernier qui a
donné est naturellement celui qui agit ainsi en dernier lieu !
C'est-à-dire, celui qui a RENONCE A TOUT dans le but de donner le salut.
C'était l'attitude qui Le caractérisait. Il était d'accord pour tout risquer
afin que nous puissions avoir le salut. Je veux parler, de Jésus-Christ bien
sûr. Mais Paul voulait lui aussi faire la même chose pour son peuple, Israël.
Serions-nous disposés à faire la même chose ? Serions-nous
d'accord pour abandonner tout ce qui nous a été promis afin que d'autres
puissent obtenir le salut ? Sommes-nous convertis à ce point ? Que nous
sacrifierions tout ce que Dieu a mis devant nous, afin que quelqu'un d'autre
puisse hériter du Royaume de Dieu ? J'ose m'avancer en disant que peu parmi
nous sont parvenus à ce point. Et je m'y inclus. Très peu d'entre nous ont
atteint ce niveau de conversion.
Nous n'avons pas appris ce principe du sacrifice de soi,
qui est en fait le sacrifice de Jésus-Christ. Nous trouvons cela dans Philippiens
2. Il abandonna tout et devint comme nous. Dans quel but ? MOURIR
pour nous, sur la croix (sur le bois). La plupart d'entre nous trouvent que
renoncer à quelques minutes de sommeil le matin est déjà une douloureuse
épreuve. Mais Paul, et bien sûr le Christ, seraient d'accord d'abandonner
leur vie éternelle et toutes les promesses, pour que les autres puissent avoir
les bénédictions que Dieu à promises à Son Peuple. Ceci est une chose
incroyable à laquelle il faut penser.
J'ai décidé de commencer ce sermon de cette façon, non
pas parce que je vais parler du "sacrifice de soi". Plutôt, parce que
je pense que la plupart d'entre nous sont tout à fait disposés
(en tant qu'humain) et impatients à recevoir les bénédictions,
les promesses, et les avantages que Dieu nous a promis et qu'Il donne
parcimonieusement aux autres. Songez à cela. Nous voulons tous ces bonnes
choses que Dieu à disposées pour nous. Mais sommes-nous prêt à nous
retourner et à donner ces mêmes avantages (si cela est en notre pouvoir de le
leur donner) aux autres ? Je veux parler tout particulièrement du pardon.
C'est ce dont je vais vous parler aujourd'hui. LE BESOIN DE PARDONNER.
J'aurai pu tout aussi bien parler de la patience, de
tolérance, de l'amour, de la miséricorde, de la justice, de la joie, de la
paix ou de n'importe quelles autres vertus qui sont en notre pouvoir d'accorder
à une autre personne, dans le sens du "don de soi" dans ces façons
là. N'est-ce pas le but tout entier de notre vie, de changer afin de devenir
à l'image de Dieu ? Ne veut-Il pas nous accorder ces choses par Son
Saint-Esprit, afin que nous puissions les montrer (les manifester) lors de nos
relations avec les autres personnes. Ne sommes-nous pas supposés revêtir ce
"nouvel homme", qui possède toutes ces caractéristiques ? C'est-à-dire,
agir et être en fait comme le Christ !
En fait, ne sommes-nous pas supposés mettre le caractère de
Dieu en pratique, comme nous l'avons appris ? Bien sûr que nous le sommes. Je
parle de manière un peu sarcastique, parce que nous savons ces choses. Mais je
suis également sérieux dans cette évocation. Quand cesserons-nous d'être
mesquins, charnels (faire ressortir notre nature humaine à tout moment) et
commencerons-nous à montrer des signes de piété, de sainteté et le
caractère juste et parfait de Dieu en nous ?
Pensez à cela selon le point de vue de Dieu. Il veut voir le
fruit de Ses efforts, et Il doit les voir avant qu'Il nous octroie la
vie éternelle. Il ne suppose pas seulement que nous soyons comme cela. Il veut
le voir. Il veut voir le fruit produit. Il veut nous voir triompher et croître.
Quand vient le moment de pardonner, nous nous cachons
derrière l'excuse la plus facile et la plus banale selon laquelle, Dieu seul
peut pardonner vraiment. (Moi-même, j'ai sûrement dit cela une ou deux
fois).Cette déclaration est vraie seulement si nous la limitons au pardon
nécessaire au salut. Seul le pardon de Dieu nous est vraiment nécessaire afin
d'être dans Son Royaume.
Mais il nous faut aussi pardonner à ceux qui nous offensent.
N'est-ce pas ? N'est-ce pas un des commandements de Jésus-Christ ? si une
personne vous offense et se repente, alors vous êtes supposé lui pardonner.
Lorsque Pierre demanda à Jésus combien de fois nous faut-il pardonner à un
frère, il demanda : "sept fois ?". Mais le Christ dit : "Désolé
Pierre. Soixante dix fois sept fois". C'est beaucoup plus que sept
fois. Autant de fois qu'un frère vient vers nous de façon repentante, nous
sommes supposés pardonner.
Qu'en est-il du péché dans un sens plus général ?
Disons lorsqu'il est dirigé contre la société. Par exemple lorsque l'on
considère ce qui s'est passé au Collège COLOMBINE où des coups de
feu ont été tirés ! Que se serait-il passer si ces garçons ne se seraient
pas donné la mort ? S'ils étaient toujours en vie, et qu'après tout ils
seraient rempli de remords ? Que se serait-il passé s'ils avaient accepté le
Christ comme leur Sauveur et qu'ils soient entrés dans l'Eglise ?
Aurions-nous pu leur pardonner pour ce massacre dont on a pu dénombrer treize
victimes ? Aurions-nous pu leur pardonner pour un tel acte ?
Vous savez que ceci s'est produit dans l'Eglise de Dieu.
Il se nommait l'Apôtre Paul. Il était celui qui avait la responsabilité de
décider du sort des gens, ce qui signifie qu'il
incarnait l'autorité derrière le martyre d'Etienne, et il était responsable
de l'arrestation de beaucoup de gens de l'Eglise ; et qui sait combien d'entre
eux furent martyrisés. Cela n'est pas mentionné. Aurions-nous été aussi
juste que l'a été l'Eglise du premier siècle, et accepter Paul en tant
que membre ? Et de faire de lui un ministre ! Où bien de l'accepter en tant
que ministre ? (Qu'Apôtre ?). Ou comme la personne qui guide le corps tout
entier de l'Eglise ? Cela devient difficile. N'est-ce pas ?
Serions-nous capables de faire une chose pareille ?
Serions-nous capables de porter le pardon jusqu'à ce niveau ? Ce serait dur.
Ce serait très très dur. Et cela a du être très dur pour les chrétiens du
premier siècle d'en arriver là. Vous imaginez-vous être la personne que
Dieu envoie pour baptiser Paul ? Ce fut Ananias. Le caractère de ce garçon est
magnifique à considérer. Dieu dit : "Descends dans la Rue Droite, et
baptise ce Paul". Et Ananias, j'en suis certain, recula ; mais il dit
: "D'accord Seigneur". Et il le fit.
Lorsque Paul entra dans Jérusalem, les gens durent affronter
un moment difficile avant de l'accepter. Mais une fois qu'il avait pris
contact avec Jacques et Pierre, il sembla mieux accepté en général. C'est
dur à faire ! Nous entendons couramment des gens dire des choses comme : "Je
ne lui pardonnerai jamais pour ce qu'il lui a fait durant toutes ces années".
(admettons qu'un homme ait abusé de sa femme). Certaines choses peuvent nous
inspirer une telle haine que nous ne parvenons pas à pardonner à une personne
pour ce qu'elle a fait dans son passé, cependant, il y a dans la Bible des
choses odieuses qui ont été pardonner.
Qu'en est-il d'un frère dans l'Eglise qui fait quelque
chose de mal (dans un moment de faiblesse, ou sous l'influence du stresse ou
tout simplement par ignorance) ; et que son péché est porté à la
connaissance de tous. Utilisons une situation hypothétique, et lançons une
idée en l'air, seulement pour mesurer son impact sur nous. Cet ami a une
femme et une famille. C'est un très bon membre au sein de la congrégation.
Il semble avoir une situation professionnelle stable. Jamais sa barque n'a
été secouée, et il se trouve dans l'Eglise depuis de nombreuses années.
Notre ami, se rend à un congrès professionnel où il a
l'occasion de boire beaucoup. Il finit avec une foule excitée, et termine sa
nuit avec une prostituée. Cela s'est su. Comment réagissons-nous face à
cela ? Il y a trois approches différentes ; mais il y en a deux extrêmes. L'une
est le fossé de la condamnation. Certains diront : "Cet homme n'est pas
converti, c'est un pervers, un païen et manifestement, un réprouvé",
et ils lui assigneront l'Etang de Feu (claque) juste comme cela. Ce sont en
fait des gens qui cherchent à se venger. Ce sont des gens qui n'ont aucune
once de miséricorde en eux. Tout ce qu'ils veulent, c'est de voir cet homme
puni, sévèrement, et dès que possible, parce qu'ils ont en tête l'idée
que si vous péchez, il doit en être ainsi, et c'est tout. (N'êtes-vous
pas content que Dieu ne soit pas ainsi ?)
D'un autre côté il y a le second fossé, celui de la
tolérance exagérée. C'est le genre du bon Protestant douceâtre : "Pardonne-lui,
frère", attitude exemplaire. "Oh, la pauvre âme. Il a été
trompé. Il a mal été guidé. Ramenons le pauvre petit agneau au sein du
troupeau". Ces genres de raisonnements sont tenus par des gens qui,
dans la société, laissent les criminels retourner dans la rue sans qu'ils
soient menottés. Ce sont des gens qui sont tellement attirés par la
réhabilitation, qu'ils en oublient les notions de justice et de punition
réunies.
Il y eu une situation semblable dans l'Eglise de Corinthe.
Commençons par nous reporter dans 1 Corinthiens 5. L'Eglise dut faire
face à une situation comme celle-ci. Il ne s'agissait pas d'une prostituée,
mais d'un inceste. Quelle a été l'approche de Paul face a cette situation
pour pardonner un frère pécheur ?
1 Corinthiens 5 : 1
On entend dire généralement qu'il y a parmi vous de
l'impudicité, et une impudicité telle qu'elle ne se rencontre pas même chez
les païens ; c'est au point que l'un de vous a la femme de son père.
C'était vraiment terrible ! Voici les rumeurs qui
circulaient entre les uns et les autres. Evidement, cette femme n'était pas
sa mère. Autrement il serait dit : "Sa mère". Il s'agissait
probablement d'un second mariage ; et ce jeune homme a pris la seconde femme
de son père (comme sa propre femme, ou comme vivant avec elle).
Versets 2 et 3
Et vous êtes enflés d'orgueil ! Et vous n'avez pas été
plutôt dans l'affliction, afin que celui qui a commis cet acte fût ôté du
milieu de vous ! Pour moi, absent de corps, mais présent d'esprit, j'ai déjà
jugé, comme si j'étais présent, celui qui a commis un tel acte.
Il dit : "Ce qu'il fallait faire est évident. Et vous
autres, qui êtes animés d'une tolérance exagérée...". Il
répondirent : "Et bien nous aimons cette personne ; et nous voulions qu'il
reste avec nous". Mais Paul dit : "Regardez, j'ai beau être
éloigné de vous de 500 miles, je sais ce qu'il convient de faire. Vous
auriez dû plutôt pleurer mais tenir cet homme loin de vous".
Versets 4 et 5
Au nom du Seigneur Jésus, vous et mon esprit étant
assemblés avec la puissance de notre Seigneur Jésus, qu'un tel homme soit
livré à Satan pour la destruction de la chair, afin que l'esprit soit sauvé
au jour du Seigneur Jésus.
Il y a punition, n'est-ce pas ? L'action de ce couple
était une chose terrible. Et Paul, met évidement le plus gros du blâme sur l'homme.
Peut-être était-il « converti » (je mets cela entre guillemets,
parce que je ne sais pas jusqu'à quel degré), et peut-être que la femme ne
l'était pas, parce que tout les torts semblent dirigés vers l'homme ici.
Mais il y a un processus que Paul veut faire subir à cet homme.
Il veut que cet homme soit sauvé. Il dit : "...afin que l'esprit soit
sauvé au Jour du Seigneur". Et qu'à la fin (de ce processus) cet
homme, puisse vraiment bénéficier du salut.
Mais, en même temps, Paul dit que cet homme ne devrait pas
profaner l'Eglise. Il devrait en être éloigné. Mettez-le dehors. La
"profanation" est pire que les "avantages" dont il
bénéficiait en restant au sein de l'Eglise. Il dit donc : "Délivrez-le
de Satan. Laissez-le retourner dans le monde. S'il veut agir comme le monde,
sa place est dans le monde. Il ne doit pas rester parmi les frères".
Mais ce n'est pas fini. L'attitude de Paul, à ce stade,
ne semble pas avoir été comme je l'ai mentionné plus haut. Il met cet homme
hors de l'Eglise en punition. Mais il semblerait qu'il y ait eu un peu de
miséricorde de sa part. Paul a dit, alors qu'il se trouvait à 500 miles :
"Ecartez cet homme de l'Eglise ! ". Mais il y a ensuite le
chapitre 2 de 2 Corinthiens pour compléter tout cela. Ecoutez plutôt ce
qu'il dit :
2 Corinthiens 2 : 3 et 4 (début)
J'ai écrit comme je l'ai fait pour ne pas éprouver, à
mon arrivée, de la tristesse de la part de ceux qui devaient me donner de la
joie, ayant en vous tous cette confiance que ma joie est la vôtre à tous. C'est
dans une grande affliction, le c?ur angoissé, et avec beaucoup de larmes, que
je vous ai écrit...
Maintenant nous voyons l'attitude dan laquelle il avait
écrit son "jugement". Il ne l'avait pas écrit à la manière d'un
juge sévère : "Eloignez cet homme de l'Eglise sans tarder".
Il dit que ce fut dans une grande affliction et le c?ur angoissé. Il fut
affligé au plus profond de lui-même, de devoir écrire ce jugement destiné à
ces personnes.
Verset 4 (suite)
...non pas afin que vous fussiez attristés, mais afin que
vous connussiez l'amour extrême que j'ai pour vous ?
La raison pour laquelle Paul envoya ce "jugement" n'était
pas nécessairement pour punir cet homme. C'était quelque chose qui devait
être fait. Mais la raison pour laquelle il le fit, était pour montrer son
amour envers eux. Son amour se manifestait dans le fait qu'il avait exigé que
l'homme en question soit mis à l'écart, parce qu'il était en train de
profaner l'Eglise. Hormis son amour, Paul rendit ce "jugement" non
seulement à l'égard de l'homme en question, mais aussi pour tous ceux qui
dans l'Eglise, voudraient entrer en contact avec lui.
2 Corinthiens 2 : 5
Si quelqu'un a été une cause de tristesse, ce n'est pas
moi qu'il a attristé, c'est vous tous, du moins en partie, pour ne rien
exagérer.
C'est de cet homme dont il s'agit (c'est-à-dire le
"il" qui est mentionné). Cet homme, "ne m'a pas
attristé, mais c'est vous tous", vous êtes, ceux qui sont
le plus affectés par ceci. Rappelez-vous que Paul se trouvait à 500 miles (à
peu près) de là, lorsqu'il écrivit cela. Mais, "pour ne rien exagérer",
voyez-vous, parce qu'il y a des points atténuants. Il n'était pas un juge
dur. Il a dit cela dans la peine. Il a fait cela par amour pour eux ; et il ne
voulait pas être trop sévère.
Versets 6 et 7 (début)
Il suffit pour cet homme du châtiment qui lui a été
infligé par le plus grand nombre, en sorte que vous devez bien plutôt lui
pardonner et le consoler...
Quel changement ! Cet homme a été exclu de l'Eglise. Le
temps a passé. Vous pouvez voir quelle est l'attitude de Paul maintenant et
il dit que l'Eglise doit :
Verset 7 (suite)
[lui pardonner et le consoler] ... de peur qu'il ne soit
accablé par une tristesse excessive.
Vous commencez à voir quelle était l'attitude de cet
homme pécheur. Il débordait de chagrin. Paul a donc dit d'aller et de
pardonner à cet homme, et de l'accueillir à nouveau au sein de l'Eglise,
afin qu'il ne soit pas accablé par une tristesse excessive.
Nous l'avions renvoyé dans le monde (à Satan) ; et cet
homme a pu retrouver une bonne attitude. Il était affligé. Il a éprouvé du
chagrin. Il s'est repenti. Et à présent tout ce qu'il désirait était de
revenir au milieu des membres de l'Eglise. Et Paul dit : "Nous en
avons vu suffisamment. Accueillons-le à nouveau et réconfortons-le".
Il n'a pas dit : "D'accord mon gars. Tu peux revenir dans l'Eglise
; mais fait attention à toi". Non. Il dit de pardonner et de consoler.
C'est comme s'il avait dit : "Oubliez cela, et faites comme s'il
ne c'était rien passé". C'est du passé. C'est fait. L'homme
doit être ici maintenant. Pardonnez-lui et consolez-le.
2 Corinthiens 2 : 8 et 9
Je vous exhorte donc à faire acte de charité envers lui ;
car je vous ai écrit aussi dans le but de connaître, en vous mettant à l'épreuve,
si vous êtes obéissants en toutes choses.
Paul sait combien il est difficile d'agir ainsi. Mais c'était
un test pour eux, ils devaient montrer une attitude semblable à celle du
Christ (au caractère du Christ) en accueillant ce pécheur réformé au milieu
d'eux.
Verset 10 et 11
Or, à qui vous pardonnez, je pardonne aussi ; et ce que j'ai
pardonné, si j'ai pardonné quelque chose, c'est à cause de vous, en
présence de Christ, afin de ne pas laisser à Satan l'avantage sur nous, car
nous n'ignorons pas ses desseins.
C'est quelque chose d'étonnant qui s'est produit à
Corinthe. C'était un péché terrible, mais il y a eu repentance. Et
évidemment, ces gens accueillirent à nouveau cet homme parmi eux. C'est
difficile à faire, mais n'est-ce pas ce même processus que Dieu utilise avec
nous ? Pensez à cela. Combien de péchés avons-nous commis, qu'Il ne soit au
courant ?
Lorsque nous péchons, Esaïe 59 : 1 et 2 ne dit-il
pas que nous sommes séparés de Dieu ? Cela provoque, du moins, une séparation
temporaire. Il est dit : Nos péchés mettent une séparation entre nous et
Dieu, et l'empêchent de nous écouter.
Notre punition est alors, une rupture temporaire de notre
relation avec Lui. Rappelez-vous Il ne peut pas résider en présence du péché
!
Lorsque nous recherchons le pardon, et la repentance, il est
dit dans Romains 2 : 4 que Dieu est prompt et bon à nous les accorder. C'est
la bonté de Dieu qui nous pousse à la repentance. Et que fait-Il ? Nous montre-t-Il
du doigt ? Est-ce qu'Il dit : "Je t'ai à l'?il. Si tu n'es pas
correct, je vais t'envoyer l'un de mes super-diacres et te mettre hors de l'Eglise".
Non, Il nous accorde la grâce. Il nous accorde encore davantage de grâce ; et
Il rétablit à nouveau la relation. C'est ce qu'Il veut ! Il veut que nous
soyons en relation avec Lui. Et heureusement pour nous, le sang de Jésus-Christ,
nous lave de tous nos péchés. Nous pouvons donc par conséquent, avoir accès
au trône de Dieu et venir à Lui chaque fois que nous en avons besoin.
Allons dans Luc 6 : 37. J'aurai juste besoin de ce
passage ; mais je lirai tout l'ensemble, afin de vous livrer tout le contexte.
Ceci est la version de Luc de Matthieu 7 : 1.
Luc 6 : 37
Ne jugez point, et vous ne serez point jugés ; ne condamnez
point, et vous ne serez point condamnés ; absolvez, et vous serez absous.
C'est comme si l'on disait "si...alors". SI
vous pardonnez, ALORS vous serez pardonnés.
Allons dans Colossiens 3 : 12 et 13, Ceci est une
liste de choses, qui font parties du caractère du "nouvel homme" et
que nous sommes supposés inculquer à notre caractère-propre.
Colossiens 3 : 12 et 13
Ainsi donc, comme des élus de Dieu, saints et bien-aimés, (Lisons
ces choses, et appliquons-les au pardon) revêtez-vous d'entrailles de
miséricorde, de bonté, d'humilité, de douceur, de patience.
Tous ces critères entrent dans le processus du pardon. Si
vous ne possédez pas ces choses, alors vous n'avez probablement pas la bonne
attitude pour pardonner vraiment à une personne.
Verset 13
Supportez-vous les uns les autres, et, si l'un a sujet de
se plaindre de l'autre, pardonnez-vous réciproquement. De même que Christ
vous a pardonné, pardonnez-vous aussi.
Cela fait partie du processus. Cela fait partie de tout le
bataclan du vrai Chrétien. Comme nous avons été pardonnés pour nos péchés,
il nous faut alors pardonner aux autres pour leur péchés. C'est ce que le
Christ ferait, n'est-ce pas ? C'est la raison pour laquelle Il est venu !
Pour donner Sa vie, afin que nous puissions être pardonnés, pour nous accorer
la repentance, pour nous donner le Saint-Esprit, pour être sauvés et hériter
de la vie éternelle. C'est le résultat du caractère divin. Si nous sommes
supposés nous revêtir du Christ, avoir le Christ en nous, alors il nous faudra
pardonner aux autres (comme il nous a été pardonné).
Je pense que nous comprenons ceci. L'Eglise a enseigné ce
principe pendant des années et des années. C'est très clair. Mais je ne
pense pas que nous ayons apprécié l'absolue nécessité de pardonner
à nos frères. Nous avons besoin de nous pardonner les uns aux autres.
"Pardonner les uns aux autres" est devenue
une insipide platitude. C'est juste une silhouette revêtue d'une robe
(comme dans le film "Jésus de Nazareth"), disant : "Pardonnez-vous
les uns les autres". C'est d'une platitude. C'est dépourvu de
sens, et qui n'a ni la force, ni l'intensité qu'elle devrait avoir.
Cependant, il s'agit d'un commandement urgent dans
la Parole de Dieu. "Pardonnez et vous serez pardonnés".
"Pardonnez-vous les uns les autres". Ce n'est
pas quelque chose que nous pourrions faire. C'est quelque chose que
nous devons faire. C'est un devoir et non une possibilité,
si vous voyez ce que je veux dire.
Je voudrais que vous reteniez ceci : LE PARDON n'est
pas lié seulement à notre salut personnel, mais il est également lié à
notre relation et à nos responsabilités dans le Corps du Christ. Il n'est
pas seulement "bon" de pardonner aux autres. Il y a de très bonnes
raisons pour cela qui impliquent toute l'Eglise.
Allons dans 1 Corinthiens 12. il s'agit de l'Eglise
en tant que « corps » dans ce chapitre. Il commence par les dons
spirituels et se poursuit en donnant l'analogie de l'Eglise en tant que
corps. Nous allons nous faufiler à travers ces lignes et en retirer trois
principes majeurs qui ressortent.
1 Corinthiens 12 : 12 à 14
Car, comme le corps est un et a plusieurs membres, et comme
tous les membres du corps, malgré leur nombre, ne forment qu'un seul corps,
ainsi en est-il de Christ. Nous avons tous, en effet, été baptisés dans un
seul Esprit, pour former un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves,
soit libres, et nous avons tous été abreuvé d'un seul Esprit. Ainsi le
corps n'est pas un seul membre, mais il est formé de plusieurs membres.
Je pense que nous comprenons cela. Sautons au verset 20, où
ces choses sont dites de façon différentes.
Versets 20 à 22
Maintenant donc il y a plusieurs membres, et un seul corps. L'?il
ne peut pas dire à la main : Je n'ai pas besoin de toi ; ni la tête dire aux
pieds : Je n'ai pas besoin de vous. Mais bien plutôt, les membres du corps
qui paraissent être les plus faibles sont nécessaires...
Il s'agit là du second principe. Reportons-nous au milieu du verset 24.
Versets 24 (fin) à 27
...Dieu a disposé le corps de manière à donner plus d'honneur
à ce qui en manquait, afin qu'il n'y ait pas de division dans le corps,
mais que les membres aient également soin les uns des autres. Et si un membre
souffre, tous les membres souffrent avec lui ; si un membre est honoré, tous
les membres se réjouissent avec lui. Vous êtes le corps de Christ, et vous
êtes ses membres, chacun pour sa part.
Les trois principes majeurs montrés ici sont : Il n'y a qu'un
seul corps, constitué de plusieurs membres. C'est le premier principe. Nous
sommes un organisme (comme un animal multicellulaire, que nous pouvons observer
au microscope). Mais beaucoup plus grand. Il s'agit d'un Corps tout entier.
Chacun d'entre nous est comme "une cellule" dans ce corps. C'est
un corps, mais qui est constitué de nombreuses cellules. Il en est de même de
la constitution de l'Eglise, il s'agit d'un Corps composé de plusieurs
membres individuels.
Le second principe auquel je voudrais que vous pensiez est
que "le faible et l'indigne" sont autant nécessaires que "le
fort et le noble". N'est-ce pas ce que Dieu dit au verset 22 ? "Mais
bien plutôt les membres du corps qui paraissent être les plus faibles sont nécessaires".
Ils font partie de corps, et le corps a besoin de tous ses membres. Bien qu'ils
puissent être plus faibles (ou indignes) que nous, ils forment une partie
vitale à l'intérieur de ce Corps.
Même s'ils ne sont pas vêtus aussi bien que nous le
sommes. Ils n'ont peut-être pas autant d'argent que nous en avons. Ils ne
viennent peut-être pas d'un milieu aussi favorable que le notre. Cependant,
bien qu'ils paraissent plus faibles (ou indignes), Dieu, à travers
Paul, dit qu'ils sont tout autant nécessaires que ceux d'entre nous qui
paraissons plus forts (ou de quelque façon meilleurs, ou plus nobles, ou issus
d'un environnement différent, ou d'un milieu différent).
Le troisième point est que lorsqu'un membre est affecté
par quelque chose, tous les autres membres se trouvent affectés. Ce qui veut
dire que si nous gardons une rancune contre un frère, TOUT LE MONDE
(dans l'Eglise) souffre. C'est quelque chose qui affaiblit le Corps tout
entier, lorsqu'un péché s'envenime en nous. Ceci est le péché de ne pas
se pardonner les uns les autres.
Donc, si nous gardons rancune contre un frère, et que le
Corps en soit affecté d'une façon ou d'une autre, cela signifie que le
travail du Corps du Christ souffre. Ce péché, met une entrave à l'?uvre
de Dieu, que nous ici à Charlotte avons entendu , de la part de Herbert
Armstrong. L'une de chose qu'il a dites était que le Corps du Christ
travaille pour la Tête. Si le gros orteil pêche, d'une façon ou d'une
autre cela va affecter la marche de ce corps en question. Les progrès de l'Eglise
sont altérés lorsque nous ne PARDONNONS pas à un frère.
Simplifions cela. Je vais utiliser les parties du corps. La
main claque le genou (ha, ha, ha...), pour plaisanter. (C'est quelque chose
que nous avons tous entendu parler, claquer notre genou pour rire). Mais le
genou n'a pas apprécié. Cela fait mal. Il n'aime pas être traité si
mesquinement, même pour plaisanter. Il garde donc une rancune à l'encontre
de la main.
Ces deux éléments représentent deux parties différentes
du corps. Le genou est un élément fondamental pour rester debout et pour
marcher. Et la main est excellente dans la manipulation des choses. Vous faites
des choses avec votre main. Mais que se passe-t-il si la main a besoin d'aller
faire quelque chose (comme planter un clou dans une planche), et que le genou
(qui garde rancune à la main) refuse de porter la main jusqu'à la planche ?
Il hésite. "Je ne vais pas laisser la main faire ce qu'elle veut,
parce qu' elle m'a offensé. Elle m'a donné une claque. Et je ne méritais
pas cela".
Disons que la main n'a même pas conscience, ni
connaissance d'avoir offensé le genou. La main n'a pas voulu lui faire de
mal. Elle passait juste un bon moment. Et le genou n'est jamais allé vers la
main pour lui demander si elle savait ce qu'elle avait fait. Au lieu de
prendre une telle initiative, le genou grade une rancune. Et cette attitude
nourrit la rancune, et le genou retient ainsi la main, l'empêchant de faire
le travail que la tête lui demande d'accomplir. Ceci est une simple
illustration, mais je pense que c'est une chose qui restera gravée dans vos
mémoires lorsque vous penserez à une situation s'y rapportant.
L'absence de pardon du "genou" envers la
"main" fait souffrir le corps tout entier. Et nous parlons du
corps du Christ maintenant !
Allons dans Galates 5 : 25. Ceci se passe juste après
que Paul ait parlé du fruit de l'Esprit ; par opposition aux ?uvres de la
chair. Une fois qu'il en avait terminé avec cela, il se lança dans une
section où il donne un conseil concernant la "Vie du Chrétien". C'est-à-dire
: Comment se comporter les uns les autres. Le verset 25 représente "l'intro"
de cette section.
Galates 5 : 25
Si nous vivons par l'Esprit [Paul fait ici une transition
avec les fruits de l'Esprit et la façon dont nous vivons ce qui nous a été
enseigné. Donc, si vous vivez par l'Esprit...], marchons aussi selon l'Esprit.
"Marcher", c'est mener en langage
biblique. Notre marche quotidienne est la façon dont nous menons nos vies.
Donc, SI nous vivons par l'Esprit (si nous avons reçu le
Saint-Esprit) et cet Esprit nous a donné la promesse de Vie Eternelle (ces
"arrhes") ALORS, nous pourrons mener à bien nos vies
par cet Esprit.
Verset 26
Ne cherchons pas une vaine gloire, en nous provoquant les uns
les autres, en nous portant envie les uns aux autres.
N'ayons pas de mauvaise attitude, juste parce que nous
avons reçu cet Esprit (au-delà et au-dessus de la plupart des gens de ce
monde). Au verset 1 du chapitre 6, sur quoi Paul met-il l'accent par dessus-tout
?
Galates 6 : 1 et 2
Frères, si un homme vient à être surpris en quelque faute,
vous qui êtes spirituels, redressez-le avec un esprit de douceur. Prends grade
à toi-même, de peur que tu ne sois aussi tenté. Portez les fardeaux les uns
des autres, et vous accomplirez ainsi la loi de Christ.
La première chose que Paul mentionne, c'est de : redresser
un frère pécheur. Il n'utilise pas le mot "pardonner" ici ;
mais redresser un frère pécheur y inclut LE PARDON. Ceci est la tâche
qui appartient à ceux d'entre nous qui pensent que nous sommes un peu plus
forts dans la foi. Nous sommes supposés redresser celui qui est faible.
Il dit ici, que cela fait partie de notre travail de porter les fardeaux les uns
des autres, afin de redresser un frère pécheur.
Nous appartenons tous à cet ensemble ! Rappelez-vous
que je viens juste de finir de parler de la manière dont nous sommes tous
membres de ce Corps. Nous ne sommes pas en compétition les uns avec les autres,
pour voir qui sera sauvé. Il s'agit d'une coopération des uns et des
autres, afin que nous soyons tous sauvés ! Ainsi, il devient indispensable pour
nous de se pardonner les uns les autres et de se redresser les uns et les autres
au niveau des relations. Pourquoi ? Afin que nous soyons tous sauvés ; mais
aussi afin que ce Corps (sont la tête est Jésus-Christ), puisse accomplir Son
travail.
Retournons dans Romains 15. il y a une déclaration
semblable que Paul fait à l'Eglise romaine. Ceci est semblable, mais se
présente sous un angle différent. Dans Galates, l'insistance de Paul porte sur
le fait de redresser un frère avec humilité. Il mentionne aussi ici, qu'en
toute connaissance de cause, vous n'êtes pas meilleurs qu'ils ne le sont. Ceci
fait partie de l'humilité. Dans ce passage, il souligne le fait de supporter
les faiblesses du faible pour fortifier l'autre. Lisons ceci.
Romains 15 : 1
Nous sommes forts, nous devons supporter les faiblesses de
ceux qui ne le sont pas, et ne pas nous complaire en nous-mêmes.
Il est plus facile d'être content de soi que d'aider nos
frères. Bien souvent, sans aider nos frères, nous pouvons nous sentir
agréables (simplement parce que cela ne nous intéresse pas).
Romains 15 : 2
Que chacun de nous complaise au prochain pour ce qui est bien
en vue de l'édification.
Ce qui veut dire construire, renforcer, rendre les choses
meilleures.
Romains 15 : 3 (début)
Car Christ ne s'est point complu en lui-même...
S'il y avait quelqu'un dans tout l'univers qui avait le
"droit" d'être content de lui, se serait bien le Christ. Il est le
Seigneur et Maître de tous ! Mais même Lui, lorsqu'Il vint, ne chercha pas à
plaire à Lui-même.
Romains 15 : 3 (fin)
...mais, selon qu'il est écrit : Les outrages de ceux qui
t'insultent [ceux qui insultent Dieu] sont tombés sur moi.
Christ a tout pris sur Lui.
Romains 15 : 4
Or tout ce qui a été écrit d'avance l'a été pour notre
instruction, afin que, par la patience, et par la consolation que donnent les
Ecritures, nous possédions l'espérance.
Nous reviendrons là-dessus.
Romains 15 : 5 (début)
Que le Dieu de la persévérance et de la consolation...
Remarquez ce qu'il fait ici. Il dit : "d'accord, le
Christ est venu. Il ne s'est point complu en lui-même ; et il pris sur Lui les
reproches destinés à Dieu. Il se donna. Il se sacrifia". Puis il
ajouta : "C'est le caractère de Dieu. Dieu est patient, est il étend
sur nous Sa consolation".
Romains 15 : 5 (début)
Que le Dieu de la persévérance et de la consolation vous
donne d'avoir les mêmes sentiments [que Lui]...
C'est-à-dire : de vouloir prendre les reproches sur
soi-même, d'être patient et de dispener le réconfort.
Romains 15 : 5 (fin) à 7
...les unes les autres selon Jésus-Christ, afin que tous
ensemble d'une seule bouche, vous glorifiez le Dieu et Père de notre Seigneur
Jésus-Christ. Accueillez-vous donc [pour conclure cette déclaration] les uns
les autres, comme Christ vous a accueillis pour la gloire de Dieu.
Il est surprenant de constater (en ce qui concerne ce
sujet) le nombre de fois ou l'accent est mis sur ce que fit le Christ. Il
n'était pas obligé de faire tout cela pour nous, mais il a tenu à le faire.
Cela fait partie de son caractère. C'est ce que les DIEUX FONT. Ils
cherchent à réconforter. Ils cherchent à développer le pardon ; seulement si
nous sommes disposés à l'accepter. Ceci est le genre d'attitude que nous, dans
l'Eglise de Dieu, devrions aussi avoir. Nous sommes appelés
"chrétiens" n'est-ce pas ? C'est ce que nous sommes supposés faire.
C'est un aspect du caractère d'une personne sainte. C'est-à-dire : de
développer la patience de réconforter, de nous sacrifier et de pardonner.
Ainsi nous pourrons donc nous revigorer les uns les autres ( et nous accepter
les uns les autres) au sein de nos relations.
Qu'est-ce que cela veut donc dire ? Les ministres de cette
Eglise parlent depuis un certain temps d'un sujet en particulier. Tous ces
sujets (sur lesquels nous avons insisté, depuis un bon moment) font partie d'un
seul et même sujet. Celui de L'UNITE.
Ce que Paul dit ici c'est que le pardon joue un rôle
vital dans l'unité de l'Eglise. Si nous ne nous pardonnons pas les uns les
autres, nous allons alors être séparés les uns des autres. C'est comme cela.
Le péché sépare ! Si quelqu'un vous offense, vous vous séparez de lui ; et
il faut que les deux parties y mettent du leur (l'une qui se repent, et l'autre
qui pardonne) afin qu'il y ait une unité à nouveau. Si rien ne
se passe, des deux côtés, il n'y aura aucune unité possible.
Celui qui ne se repent pas, s'il continue à agir ainsi,
devra quitter l'Eglise. Cela se passe entre Dieu et lui, à ce stade-ci. Mais il
est bon pour nous autres de développer le pardon, et d'accepter une telle
personne et de la revigorer, si cela nous est possible. Et nous devons
tout spécialement le faire SI la personne qui a péché montre les
fruits de la repentance. Nous devrions toujours être disposés à développer
le pardon, et plus spécialement lorsque la personne est repentante.
N'est-il pas dit dans le Ecritures (je pense que c'est dans
Romains), que tandis que nous étions encore pécheurs, Christ mourait
pour nous ! C'est la voie pieuse ! Il était disposé à porter les reproches avant
même que les hommes (nous) se repentent. Quelle référence ! Il
est dit qu'il vaut mieux "prendre un coup" plutôt que "de faire
valoir nos droits".
A présent revenons à l'exemple du Christ, je voudrais vous
montrer jusqu'ou cela peut aller. Allons dans Luc 23. J'ai juste fait une
allusion à cela, mais ceci est tellement poignant.
Luc 23 : 32 à 34 (début)
On conduisait en même temps deux malfaiteurs, qui devaient
être mis à mort avec Jésus. Lorsqu'ils furent arrivés au lieu appelé
Crâne, ils le crucifièrent là, ainsi que les deux malfaiteurs, l'un à
droite, l'autre à gauche. Jésus dit...
Pensez à ceci, voici notre Sauveur, battu, Son sang sortant
de chaque blessure. Il vient tout juste d'être cloué sur cette pièce de bois,
suspendu là, à la vue de tous, ayant du mal à respirer. Et que dit-Il ? A
quoi pense-t-Il ?
Verset 34 (suite)
...Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font...
Incroyable ! Combien de fois ces Romains le fouettèrent-Il
avec le fouet aux lanières d'acier (ou de cuir, ou avec des bouts d'os) à la
fin ? Combien de lambeaux de Sa peau se répandirent autour de ce pieu (ou Il
était attaché) avant qu'ils en arrivent là ? Combien de sang perdit-Il sur la
route du Calvaire, où Il fut obligé à certains moments de porter ce poteau,
et combien de sang s'égouttait maintenant au pied de ce bois ? Combien lui
était-Il difficile de respirer, parce que c'est ce qui arrive lorsque l'on est
crucifié ? Normalement, on s'asphyxie plutôt que de se vider de son sang. Mais
il avait été battu à un tel point que Son sang jaillissait de Lui, presque
par chaque pore.
Cependant il disait : "Père pardonne-leur".
Pouvons-nous faire mieux ? Les Romains et les Juifs étaient là, ne désirant
rien de plus que Sa mort, et Il était disposé au pardon, mais nous, nous
sommes comme fous lorsque quelqu'un ne nous dit pas "bonjour"
(Réfléchissons à ceci).
Revenons à Romains 15 : 4. Paul nous renvoie à ce qui fut
écrit avant (dans l'Ancien Testament) pour notre connaissance sur le sujet du PARDON
et sur celui de PORTER LE FARDEAU DU FAIBLE. Il y a une histoire
particulière à laquelle je veux me référer avant de terminer ; cette
histoire est celle de Joseph. Je ne vais pas m'étendre de trop là-dessus, mais
Joseph est un exemple du Christ.
Joseph a été vendu en esclavage par ses frères. Ils
voulaient le tuer, mais Juda dit : "Il vaut mieux en tirer de l'argent".
Ils le vendirent donc aux Madianites ; et eux à leur tour le vendirent en
Egypte. Ceci ressemble à ce qui est arrivé au Christ. Nous l'avons
aussi trahi en quelque sorte, par nos péchés.
Revenons à Genèse 45. Cela se passe douze années plus
tard. A la fin du chapitre 44 du livre de Genèse Joseph avait dit à ses
frères : "Retournez vers votre père, mais Benjamin restera ici".
Et Juda dit : "Non, je ne peux permettre cela. Je resterai à la place
de Benjamin". Evidemment, Joseph avait vu que Juda parlait au nom de
tous. Il devait avoir vu que non seulement Juda était repentant, mais que le
reste des frères l'étaient également. Ils étaient désolés de ce qui était
arrivé. Juda parle spécifiquement du frère aîné de Benjamin qui était
parti ; et que s'il (Joseph) gardait Benjamin, alors Jacob mourrait sûrement.
Donc, par amour pour Benjamin et pour Jacob, Juda a dit : "Je resterai
à sa place".
Genèse 45 : 1 à 4 (début)
Joseph ne pouvait plus se contenir devant tous ceux qui
l'entouraient. Il s'écria : Faites sortir tout le monde. Et il ne resta
personne avec Joseph, quand il se fit connaître à ses frères. Il éleva la
voix, en pleurant. Les Egyptiens l'entendirent, et la maison de Pharaon
l'entendit. Joseph dit à ses frères : Je suis Joseph ! Mon père vit-il encore
? Mais ses frères ne purent lui répondre, car ils étaient troublés en sa
présence. Joseph dit à ses frères...
Pensez à ce que le Christ fit. C'est Sa mort sur la croix
qui nous à permis de pouvoir l'approcher, et de pouvoir approcher Son
père.
Versets 4 (fin) et 5
...que vous avez vendu pour être mené en Egypte.
Maintenant, ne vous affligez pas, et ne soyez pas fâchés de m'avoir vendu pour
être conduit ici, car, c'est pour vous sauver la vie que Dieu m'a envoyé
devant vous.
N'est-ce pas ce que qu'a fait Dieu avec Son Fils ? Afin qu'il
y ait la vie éternel, afin qu'Il puisse nous préserver dans la vie à
tout jamais.
Versets 6 et 7
Voilà deux ans que la famine est dans le pays ; et pendant
cinq années encore, il n'y aura ni labour, ni moisson. Dieu m'a envoyé devant
vous pour vous faire subsister dans le pays, et pour vous faire vivre par une
grande délivrance.
Et quelle plus grande délivrance existe-t-il, que la
rédemption que nous avons à travers le Christ ?
Versets 8 à 15
Ce n'est donc pas vous qui m'avez envoyé ici, mais c'est
Dieu ; il m'a établi père de Pharaon, maître de toute sa maison, et
gouverneur de tout le pays d'Egypte. Hâtez-vous de remonter auprès de mon
père, et vous lui direz : ainsi a parlé ton fils Joseph : Dieu m'a établi
seigneur de toute l'Egypte ; descends vers moi, ne tarde pas ! Tu habiteras dans
le pays de Gosen, et tu seras près de moi, tous, tes fils, et les fils de tes
fils, tes brebis et tes b?ufs, et tout ce qui est à toi. Là, je te nourrirai,
car il y aura encore cinq années de famine ; et ainsi tu ne périras point,
toi, ta maison, et tout ce qui est à toi. Vous voyez de vos yeux, et mon frère
Benjamin voit de ses yeux que c'est moi-même qui vous parle. Racontez à mon
père toute ma gloire en Egypte, et tout ce que vous avez vu ; et vous ferez
descendre ici mon père au plus tôt. Il se jeta au cou de Benjamin, son frère,
et pleura ; et Benjamin pleura sur son cou. Il embrassa aussi tous ses frères,
en pleurant. Après quoi, ses frères s'entretinrent avec lui.
Ceci est l'un des exemples auxquels Paul se réfère et
qui, dans les Ecritures peuvent nous réconforter et nous donner espoir, parce
qu'il y a un homme (comme nous), Joseph, qui fut capable de pardonner à ses
frères. Ils ruinèrent douze années de sa vie, la plupart des quelles se
passèrent en prison. Mais il fut capable de voir au-delà. Comment ? Qu'a-t-il
dit ? Comment est-il arrivé à faire cela ? Pourquoi fut-Il aussi facile pour
lui de pardonner à ses frères ?
Voyez-vous Dieu dans vos vies ? joseph Le vit ! Il
dit : "regardez les gars. Tout cela a eu lieu pour le bien. Dieu m'a
envoyé ici. Bien que vous m'ayez jeté dans une citerne, et vendu pour de
l'argent, , j'ai traversé toutes ces épreuves, voyez comme cela s'est
terminé. Dieu a voulu que je fasse toutes ces choses durant tout ce temps !".
Joseph n'était pas seulement concentré sur lui-même ou sur la terrible
épreuve d'avoir vécu en prison avec des poux (ou autres désagréments). Et
que ses doigts étaient usés jusqu'à l'os par le travail. Et qu'il avait vécu
dans de très mauvaises circonstances. Sans doute avait-il même craint pour sa
vie. Toutes ces choses, à cet instant, ne signifiaient plus rien pour lui,
parce qu'il voyait ce que Dieu avait fait.
Voilà comment nous pouvons pardonner à nos frères, parce
que nous savons qu'il y a quelque chose de plus grand qui va arriver. Peut-être
pas de la même importance que ce que Dieu fit avec Joseph en Egypte. Mais Dieu
est toujours en train d'élaborer Son plan en chacun d'entre nous,
individuellement. Et si nous pensons de cette manière...Nous pensons à
l'orchestration des évènements par Dieu ; et Il orchestre les événements
afin que nous puissions apprendre et croître. Peut-être permettra-t-Il à
telle personne de nous offenser. 1) Pour la tester et lui permettre de croître
et de vaincre et, 2) Pour nous tester, afin que nous aussi puissions croître et
vaincre et être capables de manifester le caractère de Dieu qui est en
nous.
Et si nous regardons cela du point de vue de Dieu, ces
péchés contre nous (ces offenses, ces affronts, ces manques de considération)
ne paraîtront pas aussi gros qu'ils en ont l'air. Il y a des choses plus
importantes à considérer que le fait de se désoler parce que tel ou tel
membre ne vous aime pas. Ou que quelque chose fait par inadvertance vous
affecte. Cela devient "facile" dès ce moment là. Je mets ceci entre
guillemets à nouveau. Ce n'est pas vraiment facile ; mais cela le devient
lorsque nous pouvons voir à plus grande échelle.
I Samuel 24, tout le chapitre, pour information. La
même chose arriva à David ; mais cette fois-ci, il pardonna à Saül. Saül
l'avait poursuivi, harcelé à travers tout le pays. Quand il entra pour se
reposer, David aurait eu l'occasion de le tuer. Mais David a dit : "pourquoi
ferai-je cela ? C'est l'oint de l'Eternel".
Il est dit dans Romains 14 : 4 : "Qui es-tu
pour juger le serviteur d' un autre". Bien que David avait déjà été
oint roi, il n'était pas de sa responsabilité d'exécuter un jugement sur
Saül. "La vengeance M'appartient, Je la rendrai" a dit Dieu.
David remit cela entre les mains de Dieu ; et cela fut plus facile de pardonner
à Saül.
Mais il n'avait pas plus confiance en lui pour autant, parce
qu'après cela il sortit de la caverne. Et David dut recommencer la même chose
une fois de plus, parce que Saül recommença à le poursuivre. Mais il était
toujours disposé à accorder le pardon. A ce moment précis, David promit même
à Saül qu'il ne tirerait pas vengeance sur ses enfants, qu'ils pourraient
vivre en paix, si cela dépendait de lui.
Concluons dans Proverbes 19. Je veux juste vous
quitter sur cette pensée.
Proverbes 19 : 11
L'homme qui a de la sagesse est lent à la colère, Et il met
sa gloire à oublier les offenses.
Désirez-vous la gloire ? Voulez-vous être glorifiés avec
Christ, lors de Son retour ? Désirez-vous que Dieu vous voit manifester Son
caractère dans vos vies ? Et bien voici l'une des façons d'y
parvenir. Laisser passer une transgression, c'est agir à Sa gloire. C'est une
gloire. C'est une marque de maturité spirituelle que de pardonner une offense
(un affront, un manque de considération, un péché) contre nous. Ainsi,
apportons cette GLOIRE dans l'Eglise, en étant comme Dieu, et tout comme
Dieu, pardonner abondamment à nos frères.
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