Sermon: Quelle Est L'oeuvre De Dieu Maintenant? (Partie 1)
#389BFR
John W. Ritenbaugh
Given 07-Apr-99
summary: John Ritenbaugh, suggère que prêcher l'évangile au monde, propos tenu par certaines personnes comme étant le seul critère identifiant l'Eglise, représente le commencement d'un processus long et compliqué de formation de disciples et d'une progéniture pieuse, par la biais de nourriture solide et d'encouragements à vaincre (nourrir le troupeau). Dieu en tant que parent responsable n'est pas uni-dimentionnel dans son partage des responsabilités envers ses enfants. Il peut changer les circonstances, changer de vitesse, donnant à ses enfants engendrés une éducation rondement menée. C'est Dieu, et non pas Satan ou un ministre incompétent, qui a orchestré cette division massive de l'Eglise de Dieu, et tout cela pour l'éloigner du Laodicéanisme pernicieux et fatal. Nous devons nous adapter à cette nouvelle situation, et réaliser que c'est Dieu qui a organisé ces évènements. Ayons en tête Sa véritable œuvre : l'homme est fait à Son image et Il se reproduit en nous.
transcript:
L'une des chose qui me laisse une petite dose de frustration
pendant cette dispersion de l'Eglise c'est ce que déclarent avec insistance les
gens qui, selon eux la seule chose qui identifie la véritable Eglise est le
fait de prêcher l'Evangile du Royaume de Dieu au monde.
J'ai entendu cela tant de fois que je ne les compte plus.
Cela n'est pas dit exactement en ces termes, dans la forme, mais c'est ce que
les gens prétendent sur le fond. Je comprends que ceci est un reliquat des
jours que nous avons passé dans l'Eglise Universelle de Dieu sous Herbert
Armstrong quand il était mis à la dernière extrémité pour accomplir le
travail que Dieu lui avait donné à faire.
Tandis que je commence ce sermon, je désire vous assurer
catégoriquement au tout début de ce message, que je ne suis absolument pas
contre le fait de prêcher l'Evangile du Royaume de Dieu au monde. C'est
l'intensité de cette obsession qui me chagrine en ces temps très critiques,
très difficiles de l'histoire de l'Eglise, au détriment des autres
nécessités qui ont besoin d'être satisfaites et dont je suis responsable.
MATTHIEU 28 : 19 à 20
Allez, faites de toutes les nations des disciples, les
baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à
observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les
jours jusqu'à la fin du monde. Amen !
Je ne sais pas si votre Bible est divisée en paragraphes,
mais la mienne l'est, et en-tête de ce paragraphe il est écrit : "La
Grande Mission". Ceci, vraiment, était le travail de Mr. Armstrong sous
Dieu. Je n'ai aucun doute, ni aucun regret à propos du rôle de Mr. Armstrong,
mais je pense qu'il est nécessaire de montrer certaines choses à propos de ces
versets.
Dans MATTHIEU 24 : 14, nous allons trouver un autre verset bien connu des
Ecritures.
MATTHIEU 24 : 14
Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde
entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin.
MATTHIEU 24 : 14 n'est pas une mission pour chacun en
particulier ; ni pour les apôtres du premier siècle, ni pour Mr. Armstrong.
C'est simplement un état de fait établi par Jésus-Christ, prophétisant que
l'Evangile sera prêché dans le monde entier à titre de témoignage, et puis
viendra la fin.
Ce que je veux dire ici, c'est que Matthieu 24 : 14 et
Matthieu 28 : 19 à 20 ne sont pas synonymes. En ce qui concerne Matthieu 28 :
19 à 20 bien que le fait de prêcher comme témoignage soit inclus dans la
perspective de cette mission, il est actuellement mis un accent plus important
sur le processus tout entier de conversion, de nourriture, de croissance et des
aptitudes à vaincre qui émane essentiellement de ce qu'évoque Matthieu 24 :
14.
Le mot clé ici est "processus".
Le mot enseigner au verset 19 (Enseignez toutes les
nations...) est la clé de cette compréhension. Ma Bible, une nouvelle fois
possède une référence marginale concernant le mot enseigner, et ce mot est
correctement traduit par faites des disciples. "Allez dans le monde
entier et faites des disciples".
Maintenant, le mot enseigner n'est pas faux pour
autant que vous compreniez qu'enseigner sous-entend un processus,
car tout enseignement exige la formation d'un disciple, ce qui ne débouche pas
automatiquement sur un témoin. Il y a des différences majeures entre les deux.
Au mieux, prêcher l'Evangile au monde voit le début du processus
d'enseignement. Les disciples sont créés, se manifestent à travers de la
nourriture solide, ce à quoi correspond une ferme croyance parmi ceux qui
entendent, qui se combine ensuite avec une intention de vaincre.
Le deuxième facteur se trouve au verset 20 où il est dit :
"Enseignez-leur [il s'agit des disciples qui ont été formés] et
enseignez-leur tout ce que je vous ai prescrit". La clé ici sont les mots
"Tout ce que". Cela ne peut pas se faire à travers seulement un
témoignage. Tandis que nous apprenons, ce seul fait sous-entend un projet de
longue haleine qui exige les structures d'une Eglise. S'il y a des frères,
c'est la seule raison pour laquelle l'Eglise existe.
Ce qui importe le plus dans les versets 19 et 20,outre le
fait que le témoignage soit inclus, c'est le fait de nourrir le troupeau, parce
qu'il représente les appelés, les élus, les enfants de Dieu, qui
représentent l'intérêt supérieur de Dieu. Ce sont ceux qui ont été
préparés pour le Royaume de Dieu. Cela exige beaucoup de nourriture et
d'expériences avec Dieu afin que le Christ puisse être façonné en nous.
Considérons quelque chose que Paul a écrit pour ces gens
dans :
ROMAINS 1 : 15
Ainsi j'ai un vif désir de vous annoncer aussi l'Evangile,
à vous qui êtes à Rome.
Toutes les lettres de Paul, exceptées les Epîtres
Pastorales et celle de Philémon s'adressaient aux congrégations de gens qui
étaient déjà installés et convertis. Rome n'était pas une exception.
L'Eglise était déjà formée et installée là. Il y avait une congrégation,
un groupe de chrétiens qui avaient déjà été faits disciples, et Paul
désirait aller vers eux.
Pourquoi est-ce que Paul désirait aller vers eux ? Pour
qu'ils soient convertis ? NON. Afin de continuer le processus de conversion. Et
comment comptait-il faire cela ? En prêchant l'Evangile à ces personnes. Il
allait donc prêcher l'Evangile à des gens déjà convertis.
Verset 8
Je rends d'abord grâce à mon Dieu par Jésus-Christ, au
sujet de vous tous, de ce que votre foi est renommée dans le monde entier.
Cette congrégation était déjà solidement installée que
d'autres gens dans le monde [et je prends sur moi ici l'affirmation selon
laquelle ce dont parle Paul ici, c'est du monde qui entoure la Mer
Méditerranée] avaient déjà entendu parler de la foi de gens convertis dans
Rome. Cela devait être très important à ses yeux pour qu'il fasse une
déclaration pareille ; néanmoins, il désirait se rendre là pour prêcher
l'Evangile à ces gens.
Une question. Cela ne nous montre-t-il pas que c'est au
ministère [les pasteurs de l'Eglise, ce qui inclus les apôtres et les
évangélistes, ainsi que les anciens locaux] qu'il appartient de
continuellement prêcher l'Evangile du Royaume de Dieu à l'Eglise, parce que
ces frères là sont la source même de notre force spirituelle, de notre foi.
Verset 11
Car je désire vous voir, pour vous communiquer quelque don
spirituel, afin que vous soyez affermis,...
Ne soyons pas induits en erreur par ce mot affermis,
parce que cela peut laisser entendre qu'ils n'étaient pas déjà affermis. Oui,
ils étaient déjà affermis. Le verset suivant toutefois explique ce que cela
signifie.
Verset 12
... où plutôt, afin que nous soyons encouragés ensemble au
milieu de vous par la foi qui nous est commune, à vous et à moi.
L'apôtre Paul veut parler ici de la fonction de "nourrir
le troupeau". Il parle ici de prêcher "tous les conseils, toutes les
intentions de Dieu" dans les détails les plus infimes. La parole de Dieu,
l'Evangile, quand nous la comprenons dans son sens le plus large, inclut la
totalité, la plénitude de la Bible. Elle ne se confine pas à des choses
servant seulement de témoignage pour qu'ensuite les gens puissent tenir, contre
Dieu, le raisonnement suivant. Je vous ai donné Ma parole, mais vous ne lui
avez pas répondue.
Le véritable souci de Dieu, Son premier souci, c'est la
préparation de Ses enfants, c'est de pouvoir partager une relation amicale avec
eux durant toute l'éternité, avec tout le monde vivant réellement de la même
manière. Ainsi, nous parlons de quelque chose ici qui requiert un
développement infini à partir de principes fondamentaux qui doivent nous
amener à la conversion afin que nous puissions discerner la manière de vivre
de Dieu dans chacune des situations possibles que se présentent à nous.
Ce que je n'ai jamais voulu dire c'est qu'Herbert Armstrong
négligeait de "nourrir le troupeau", simplement, il est un fait que
"prêcher l'Evangile au monde " était ce qui ressortait le plus de
ses annonces, de ses lettres, de ses sermons et de ses articles. Si vous
ajoutiez à cela les annonces du ministère et les sermonettes sur les offrande
des Jours Saint, graduellement et subtilement sur une période de nombreuses
années, cela donnait l'impression que "prêcher l'Evangile au monde"
était le but essentiel.
Tandis que je préparais ce sermon, j'ai été amené à voir
qu'il existe une voie distincte dans tout ce qui s'est produit, et qui est une
séquelle de cette approche du monde. Auparavant, le but à atteindre était
qu'une personne soit sauvée, et à travers cette perspective, il suffisait que
toute personne fasse profession de sa foi en Jésus-Christ pour que les
processus de salut soit achevé.
Je sais que je suis en train de schématiser ici, mais d'une
certaine panière ce que je suis en train de vous dire ici est généralement
vrai. Et à partir de là, il y avait une toute petite insistance sur le fait de
"continuer à se perfectionner". Il s'agissait seulement d'obtenir
que cette personne soit sauvée. D'obtenir qu'elle professe Jésus-Christ. La
personne était justifiée, ensuite elle n'était plus qu'une sorte de linge
suspendu pour sécher. Mais il y a un long chemin à parcourir entre le fait
d'être converti et celui d'être préparé pour entrer dans le Royaume de Dieu.
Cela exige une terrible période de préparation pour que nous puissions
parvenir à atteindre ce but.
Laissez-moi vous montrer quelques passages qui contrastent et
impliquent l'apôtre Paul.
1 CORINTHIENS 9 : 16
Si j'annonce l'Evangile, ce n'est pas pour moi un sujet de
gloire, car la nécessité m'en est imposée, et malheur à moi si je n'annonce
pas l'Evangile !
Je pense qu'Herbert Armstrong avait le même sentiment que
lui, car cette nécessité reposait aussi sur lui, et il y avait en lui un sens
permanent de l'urgence qui se dégageait et auquel il se pliait.
Dans 2 Corinthiens 11 : 27 à 28 Paul nous dit le grand
nombre de sacrifices, de difficultés, d'épreuves et de douleurs à travers
lesquels il a dû passer.
2 CORINTHIENS 11 : 27 à 28
J'ai été dans le travail et dans la peine, exposé à de
nombreuses veilles, à la faim et à la soif, à des jeûnes multipliés, au
froid et à la nudité. Et sans parler d'autres choses, je suis assiégé chaque
jour par les soucis que me donnent toutes les Eglises.
"Malheur à moi si je ne prêche pas l'Evangile".
Mais d'un autre côté, "le soucis que me donnent toutes les Eglises".
Mon idée personnelle est qu'Herbert Armstrong faisait un
excellent travail pour nourrir le troupeau, mais le personnage public qu'il
était faisait qu'il était concentré et qu'il insistait sur une
responsabilité, prêcher l'Evangile au monde, au détriment de l'autre, nourrir
le troupeau, qui venait seulement après. S'il vous plait, comprenez ici, je ne
dis pas que c'était pour lui une réflexion après coup, parce qu'il subvenait
très bien à nos besoins. Seulement, quand il était en présence du public,
prêchant une sermon, ou quand il était à la Fête de Tabernacles, ou
n'importe quelle autre circonstance, il parlait invariablement de ses voyages et
des moyens financiers dont il avait besoin pour prêcher l'Evangile au monde.
Quand je constate ce que Paul affirmait dans ces deux
passages contrastants et que je commence à réfléchir sur le temps qu'il a dû
passer à prêcher l'Evangile, comparativement au temps et à l'énergie, qu'il
consacra à nourrir le troupeau, le soin quotidien apporté aux Eglises, je
pense pouvoir affirmer que l'essentiel du temps et de l'énergie de l'apôtre
Paul déploya fut pour "nourrir le troupeau, et non pas pour prêcher
l'Evangile au monde.
Je dis cela selon le point de vue du pasteur que je suis,
parce que je sais ce qu'exige comme efforts en termes de temps et d'énergie la
responsabilité d'enseigner à une Eglise. Quand je compare ce que j'ai à faire
avec ce que l'apôtre Paul faisait, il couvrait une large partie de la
Méditerranée, et il parcourait ces distances à pieds ou en bateau ou l'aide
d'autres moyens de fortune, il est clair qu'il devait passer la majeur partie de
son temps au service de la congrégation et non au bénéfice du monde.
C'est en songeant à ces considérations que je mi suis posé
une question : A longue échéance, quelle sorte d'impact peuvent en retirer
Dieu et Son but lorsqu'une telle puissance prêcher l'Evangile, est donné au
monde ? Dieu est-Il uni-dimensionnel ? Dieu est-Il limité sur le plan de la
créativité au point de n'être capable que de penser à une seule perspective
vis-à-vis de Ses enfants ? Est-ce que la vie de famille de Dieu ainsi que les
relations qui existent au sein de cette famille sont si stables que jamais rien
de différente, ne de varié ne survient nécessairement pour modifier le
comportement ?
N'avez-vous donc jamais vécu au sein d'une famille humaine
où les situations étaient des modèles si stables que jamais rien ne s'était
modifié ou avait changé, et qu'il n'y avait jamais de bons et de mauvais
moments ? N'avez-vous jamais vécu de telles épreuves comme des maladies qui
affectèrent votre famille et contre lesquelles il vous a fallu lutter et
déployer toute votre attention ? N'avez-vous jamais vécu quelques tensions
avec votre voisinage ? N'avez-vous jamais été mêlés à certaines
circonstances dont votre familles à dû venir à bout telles que la guerre, les
troubles sociaux, les fluctuations économiques, le mauvais temps ?
Est-ce que votre père ou votre mère ne vous ont jamais
assigné, en tant qu'enfant de la famille, plus d'une responsabilité et que la
seule chose que vous aviez à faire en ce temps là était de laver la vaisselle
ou sortir la poubelle jusqu'à ce que vous quittiez la famille pour vous marier
et fonder votre propre famille ? N'y a-t-il rien d'autre pou nous dans l'esprit
de Dieu qui exige de notre part analyse, stratégie, intérêt, effort de
sacrifice, ainsi que vivre par la foi pour obtenir de la croissance, envisager
des solutions, ainsi que vaincre ? Notre Père qui est dans les cieux, est-Il
uni-dimensionnel au point que tout ce qui compte pour Lui, à notre égard, à
propos de Ses enfants et de Son but consiste à prêcher l'Evangile au monde ?
Frères, je sais que vous connaissez les réponse à ces
questions. Mais si vous commencez à vous laisser prendre à ce piège à hommes
dont j'entends parler si souvent, sachez que cette attrape est destinée à
faire en sorte que vous formuliez ou posiez des questions se rapportant à ce
sujet.
Aujourd'hui, nous allons une fois de plus considérer ce
sujet. Mais, avec optimisme, nous allons l'explorer sous un angle différent par
rapport au passé. Par la même occasion, nous nous rendrons sur un terrain
familier, mais également nouveau, afin que nous ayons une image plus complète
du sujet.
Pourquoi avons-nous besoin de ce sujet en tant que matière
de sermon durant ces jours des Pains sans Levain ? Parce que, frères, il est
bon que l'on se rappelle à nouveau des choses courantes de la vie, des choses
qui sont en train de se produire en ce moment même.
1 PIERRE 2 : 11
Bien-aimés, je vous exhorte, comme étrangers et voyageurs
sur la terre, à vous abstenir des convoitises charnelles qui font la guerre à
l'âme.
Nous autres, actuellement, comme les Israélites anciens,
sommes dans le désert, en route vers la Terre Promise. Nous sommes en
pèlerinage. C'est la raison pour laquelle Pierre s'adresse à nous en tant que
voyageurs et étrangers. Mais dans notre cas, notre pèlerinage est spirituel,
mais il n'en demeure pas moins qu'il existe de nombreuses similitudes entre ce
que nous sommes en train de faire et ce que faisaient nos anciens. C'est la
raison pour laquelle leur histoire se trouve dans la Bible, afin que nous
puissions comprendre quelle est notre situation aujourd'hui.
Frères, ils durent faire face à de nombreuses privations et
d'épreuves durant leur marche singulière, corporative en tant que corps
constitué de gens, en tant que nation. Ils ne durent pas affronter les mêmes
circonstances durant des jour sans fin pendant quarante ans.
Revenons en arrière et voyons un fondement de ces
circonstances dans le livre des Nombres où se trouve un statut destiné à nous
éclairer :
NOMBRES 9 : 15 à 17
Le jour où le tabernacle fut dressé, la nuée couvrit le
tabernacle, la tente d'assignation ; et, depuis le soir jusqu'au matin, elle eut
sur le tabernacle l'apparence d'un feu. Il en fut continuellement ainsi : la
nuée couvrait le tabernacle, et elle avait de nuit l'apparence d'un feu. Quand
la nuée s'élevait de dessus la tente, les enfants d'Israël campaient dans le
lieu où s'arrêtait la nuée.
Voyez au verset 18. C'est l'endroit où le statut est
clairement établi.
Verset 18
Les enfants d'Israël partaient sur l'ordre de l'Eternel, et
ils campaient sur l'ordre de l'Eternel ; ils campaient aussi longtemps que la
nuée restait sur le tabernacle.
La situation changeait tout le temps. Les circonstances
aussi changeaient. Qui changeait toutes ces choses ? C'était Dieu. Ils ne
campaient jamais très longtemps au même endroit. Ils étaient alors en
mouvement perpétuel. Dieu les guidait, et les conduisait à travers leur
périple.
Versets 19 à 21
Quand la nuée restait longtemps sur le tabernacle, les
enfants d'Israël obéissaient au commandement de l'l4eternel, et ne partaient
point. Quand la nuée restait peu de jours sur le tabernacles; ils campaient sur
l'ordre de l'Eternel, et ils partaient sur l'ordre de l'Eternel. Si la nuée
s'arrêtait du soir au matin, et s'élevait le matin, ils partaient. Si la nuée
s'élevait après un jour et une nuit, ils partaient.
Comprenez-vous l'image, la réalité ? Dieu changeait les
circonstance. Quelquefois, ils campaient un long moment. Quelquefois, ils
campaient un court instant. Quelquefois, Dieu les faisait bouger et voyager
durant la nuit. A d'autres moments, ils voyageaient de jour. Dieu, frères,
maintenait à sa guise la vitesse des déplacements. Il maintenait leur vie dans
la variété. Ils ne devaient pas affronter les mêmes choses tout le temps.
Versets 22 à 23
Si la nuée s'arrêtait sur le tabernacle deux jours, ou un
mois, ou une année, les enfant d'Israël restaient campés, et ne partaient
point ; et quand elle s'élevait, ils partaient. Ils campaient sur l'ordre de
l'Eternel, et ils partaient sur l'ordre de l'Eternel ; ils obéissaient au
commandement de l'Eternel, sur l'ordre de l'Eternel par Moïse.
Je peux vous affirmer qu'au sein de l'Eglise de Dieu, ceux
qui ont fait une alliance avec Dieu, ce même Dieu se trouve bien à la tête,
à la barre de cette Eglise de la même manière qu'Il se tenait à la barre
auprès de ces gens qui avaient contracté l'Ancienne Alliance avec Lui, et Il
est toujours en train de suivre les mêmes principes. Avec nous, Il ne va pas
forcément agir de façon identique avec les mêmes actions tout le temps. Les
choses vont varier afin que nous puissions recevoir une éducation complète
face aux difficultés de la vie, en vue de notre préparation pour entrer dans
le Royaume.
Il est en train de passer à la vitesse supérieure avec nous.
Pendant peut-être une longue période, nous allons pouvoir évoluer dans les
mêmes circonstances, puis soudain, Il va changer de vitesse, s'arrêter, puis
nous mettre sens dessus dessous pendant un certain temps, et puis nous pourrons
à nouveau aller de l'avant. C'est de cette manière qu'Il compte nous garder en
boule. Il nous faut acquérir une excellente éducation.
Maintenant durant toutes ces périodes qui autrefois,
s'échelonnaient entre ces brusques départs et ces arrêts, il arrivait que les
Israélites en vinssent à manquer de nourriture et d'eau. Quelque fois, ils
devaient affronter une attaque militaire. Une autre fois, ils durent faire face
à ce qu'ils croyaient être une absence prolongée de leur leader, et c'est
ainsi qu'arriva l'incident du veau d'or. Une autre fois, ce fut la séduction
d'une femme étrangère. Une autre fois ils eurent à construire un tabernacle
et à organiser un sacerdoce, une prêtrise. Une autre fois, ils eurent à
affronter les fruits de leur propre rejet des commandements de Dieu en voulant
conquérir des territoires. Une autre fois, ils durent traverser une rivière en
crue. Ils durent faire face à leur rejet vis-à-vis d'autres peuples et aux
troubles civils provoqués par eux-mêmes, et finalement à la prise du
territoire convoité.
Voyez-vous la portée de cette description ? Dieu n'avait pas
permis à Israël de ne faire qu'une seule chose au cours de leur pèlerinage.
Ils durent affronter une multitude de différents problèmes que Dieu avaient
soit permis, soit provoqués, parce qu'Il désirait qu'ils affrontent ces
difficultés. J'ai lu récemment dans un livre que Dieu se spécialisait dans la
souffrance. Pensez un peu à cela. Considérez la souffrance dans laquelle Il
plongea Son propre Fils afin de le préparer à devenir notre Grand Prêtre et
à nous conduire dans le Royaume de Dieu. Valons-nous mieux que Son Fils ?
Dieu va souvent changer de vitesse à notre égard. Ce
dernier changement de vitesse a été terriblement violent, énergique. Il a
toujours désiré que les Israélites soient confronté aux fruits de leurs
propres choix, afin que leurs choix soient écrits pour notre instruction,
"nous qui sommes à la fin des âges".
Regardons un autre passage familier des Ecritures dans
Romains 15 : 4. Ceci doit être réellement enfoncé dans nos crânes, que tous
ces évènements à travers lesquels passèrent ces gens, ont été écrits pour
nous, afin que NOUS, l'Eglise, comprenions par quoi nous passons.
ROMAINS 15 : 4
Or, tout ce qui a été écrit d'avance l'a été pour notre
instruction, afin que, par la patience, et par la consolation que donnent les
Ecritures, nous possédions l'espérance.
Je m'étonne du nombre élevé de personnes qui,
initialement baignaient dans l'amitié au sein de l'Eglise Universelle de Dieu
et ont fini par abandonner, ont perdu leur espoir, parce qu'ils ont été
incapables de changer de vitesse avec Dieu. Ils sont confus à cause de la
condition dans laquelle se trouve l'Eglise aujourd'hui, condition qui ne
correspond pas à l'idéal qu'ils s'en faisaient. Il y a un principe contre
lequel nous devons lutter, qui apparaît dans l'enseignement de Jésus.
LUC 5 : 37 à 39
Et personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ;
autrement, le vin nouveau fait rompre les outres, il se répand, et les outres
sont perdues ; mais il faut mettre le vin nouveau dans des outres neuves. Et
personnes, après avoir bu du vin vieux ne veut du nouveau, car il dit : Le
vieux est bon.
De quoi s'agit-il ici ? Il s'agit présentement d'une de
ces lois de la physique que vous avez probablement apprise à l'école. Cela
s'appelle : le principe , ou la loi de l'inertie. L'inertie est la tendance à
rester dans une condition ou une position fixe. Si une matière se trouve en
mouvement, elle aura tendance à rester en mouvement, elle bougera dans la
direction initiale, à moins que quelque force extérieure l'impulse dans une
autre direction. Si un corps se trouve inerte, sans mouvement, sa tendance va
être de demeurer inerte à moins que quelque force externe le pousse dans une
autre direction.
Jésus nous dit que cette même tendance existe et joue son
rôle au sein des activités de Dieu, l'acceptation de la vérité et les forces
qui s'exercent sur elle. On a très souvent tendance à se sentir rapidement en
sécurité avec la vérité. C'est ce qui conduit les opinions des gens, autant
que l'Eglise à faire ce qu'ils ont besoins de faire, même face à des
situations difficiles, dans le passé, nous avons prêché l'Evangile au monde,
et nous continuons à le faire bien que Dieu ait fortement secoué l'Eglise dans
une direction différente, ainsi une nouvelle circonstance existe à présent.
Il y a énormément de gens qui ne veulent pas voir que
l'Eglise a été percutée par une force externe favorable, Dieu, afin de
l'orienter vers une autre direction. Ces personnes aimeraient que l'Eglise
continue à marcher dans le même sentier familier, l'inertie. Mais les choses
ont changé et l'Eglise doit s'adapter ou sinon être peut-être pratiquement
détruite. Nous savons que les "portes de la mort ne prévaudront pas
contre l'Eglise", aussi elle ne sera pas détruite. Elle ne sera pas
détruite parce que Dieu est sur Son trône et Il est miséricordieux et Il nous
épargnera.
Frères, regardez comment malgré elle l'Eglise, dans son
ensemble, a accepté le fait que nous sommes le problème. Les gens sont
incapables de changer de vitesse pour s'adapter à une situation différente, et
de cette manière, c'est tout le corps virtuel qui est plongé dans la confusion
à travers des arguments techniques qui divisent, et qui continuent à
fractionner.
Savez-vous qu'Israël faisait la même chose dans le désert
? Ils eurent les pires difficultés à s'adapter aux situations nouvelles. Leurs
forces vives étaient tout entières orientées vers leurs expériences passées,
les propulsant toujours dans la même direction, alors qu'ils auraient dû se
repentir. Au lieu d'essayer l'ouvrir leur esprit en direction d'une nouvelle
perspective et de se diriger vers une direction différente, ils préférèrent
revenir en arrière, vers ce à quoi ils étaient familiers, et la plupart du
temps vers ce qu'ils avaient appris en Egypte. Ils eurent beaucoup de mal à
s'en séparer.
C'est ce dont je veux parler. Nous devrions être capables de
nous adapter à une nouvelle situation. Je veux parler de l'Eglise en général,
de la plus grande Eglise de Dieu. Nous devrions être capables de reconnaître
les exemples, les modèles qui nous sont donnés à travers la parole de Dieu,
afin de pouvoir discerner la cause du problème, et voir là ce que Dieu a
enregistré, notifié pour notre exhortation, pour notre apprentissage, pour
notre instruction et afin que nous puissions nous ajuster en fonction de ces
enseignements.
Bifurquons une peu vers une direction différent, mais il
s'agit en l'occurrence de cette même inertie. A travers les années, nous avons
si souvent entendu parler de ce piège humain selon lequel l'expression de
"?uvre de Dieu", quand elle est mentionnée, nous fait penser
automatiquement à "prêcher l'Evangile au monde entier". Il s'agit
d'une réaction qui a fini par germer en nous. Mais, frères, cela n'est pas ce
que l'Eglise présente comme "l'?uvre de Dieu". Dans Genèse 1 : 26
nous avons un aperçu de ce qu'est l'?uvre de Dieu.
GENESE 1 : 26
Dieu vit que cela était bon. Puis Dieu dit : Faisons l'homme
à notre image, selon notre ressemblance, et qu'il domine sur les poissons de la
mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous
les reptiles qui rampent sur la terre.
Frères, voici l'?uvre de Dieu, cela consiste à faire
l'homme à Son image. Dieu est en train de Se reproduire, et Il est assisté de
Jésus-Christ dans cette ?uvre et de nous-mêmes dans une moindre mesure à
travers notre soumission au but auquel Il est en train de travailler. Dieu est
Créateur. Il est en train de faire l'homme à Son image. Dieu est en train de
créer des enfants à Son image. Il se reproduit Lui-même.
Voyons un autre passage des Ecritures qui définit un peu
plus spécifiquement ce qu'est l'?uvre de Dieu.
JEAN 6 : 29
Jésus leur répondit : L'?uvre de Dieu, c'est que vous
croyiez en celui qu'il a envoyé.
Dieu travaille à créer la foi chez Ses enfants, cette
foi qui est en Jésus-Christ, parce qu'Il a décrété que le salut s'obtient
par la grâce à travers la foi. La foi est absolument essentielle, et c'est la
raison pour laquelle Il travaille à la créer en nous en faisant confiance en
Son Fils. Frères, ceci ne peut s'obtenir qu'en nourrissant le troupeau.
Seulement une faible portion de celui-ci est constitué d'une première
conversion. Nous devons vivre par la foi et non pas seulement professer Jésus-Christ.
Il est indispensable que la foi puisse se construire en nous, parce que nos
choix ne peuvent se faire que sur la base de la foi.
Au cours de notre histoire passé au sein de l'Eglise
Universelle de Dieu, la nourriture avait grandement diminué à travers les
années 80 et 90, ainsi frères, c'est la faiblesse de notre foi qui a amené
cette crise au sein de l'Eglise. C'est par là que nous avons failli. Cette
faillite fut grandement favorisée par la rapide croissance du Laodicéanisme.
Le Lodicéanisme n'est rien de plus qu'une virulente forme de
mondanité au sein de laquelle la dévotion envers le Christ se détériore,
tandis que l'attention portée sur le monde, sur ses manières, ses attitudes et
sa conduite s'intensifie. D'une manière ou d'une autre, nous devons, non pas
attacher trop d'importance au Laodicéanisme, il fait partie de notre façon de
penser, et je pense que nous avons été déçus quelque part par lui, nous
avons cru qu'un Laodicéen était paresseux, ou qu'il était irréligieux. Bien,
vous pouvez vous reporter à Apocalypse 3. Dieu ne les a jamais accusés d'être
paresseux.
Je voudrais que vous compreniez, afin que vous sachiez, que
les gens du monde peuvent être très religieux. Un Laodicéen peut paraître
comme quelqu'un de très religieux. Dieu ne les a jamais accusés d'être
paresseux ou irréligieux. Ce qui caractérise un Laodicéen c'est de posséder
une dévotion insipide à la vérité de Dieu, à Son Christ et à Sa vérité.
La forte réaction de Christ vis-à-vis de cette chose, est
due au fait que l'indifférence du Laodicéen ne peut en aucune manière
déboucher sur la confiance. Christ ne sait pas s'Il doit croire à leur
profession de foi, parce que celle-ci comporte une grande part d'insincérité
et d'hypocrisie, et qu'il s'agit de leur part, essentiellement, d'un semblant
spirituel envers Lui ; ensuite cela ne se traduit pas par quelques performances
dans leur attitudes et leurs ?uvres. Ces ?uvres restent mondaines bien
qu'elles aient une apparence religieuse.
Ils ont une haute opinion d'eux-mêmes, "Je suis riche
et pourvu en biens, et ils n'ont besoin de rien", et cela donne une bonne
indication envers quoi ils sont réellement dévoués et ainsi ils proclament
être ce qu'ils ne sont pas. Il s'agit là d'insincérité. Cette hypocrisie qui
témoigne de leur indifférence envers Christ. Ils manquent de dévotion envers
le Christ. Ainsi, ce que le Christ ressent intensément à travers ce
comportement, c'est que l'honnêteté et la qualité de la relation envers
Christ font sérieusement défaut tant la foi de ces gens est faible.
"Prêcher l'Evangile au monde" et "nourrir le
troupeau", font partie d'une manière plus appropriée, du "travail de
l'Eglise". Ce sont les responsabilité que Dieu assigne à ceux qu'Il a
appelés.
Reportons-nous à la prière de Jésus dans Jean 17 : 4, Il
dit à Son Père :
JEAN 17 : 4
Je t'ai glorifié sur la terre, j'ai achevé l'?uvre que tu
m'as donnée à faire.
C'était une attribution, Il la suivit à la lettre et Il
la compléta. Dieu est certainement impliqué avec nous dans les choses qu'Il
nous assigne de faire. En ce sens, ces choses que nous accomplissons peuvent
véritablement s'appeler "l'?uvre de Dieu" pour la simple raison
qu'Il travaille en nous, cependant nous pouvons les assimiler davantage à des
devoirs qu'Il nous assigne de la même manière que nous assignons des devoirs
à nos enfants qu'ils devront remplir afin qu'ils soient aidés dans leur
développement et que la vie de famille soit plus agréable.
Ce concept dont je viens de parler ici est potentiellement
préjudiciable, parce qu'il présente Dieu, la vie et le culte comme étant
étroitement liés, il s'agit d'une activité dont très peu de gens au sein du
corps de Christ se sentent directement impliqués. Qui était constamment en
trainde faire directement l'?uvre ? C'était Herbert Armstrong. Peut-être y en
avait-il quelques autres, mais au mieux nous nous tenions à la périphérie de
cette ?uvre. C'est ce dont je veux parler quand je dis que "prêcher
l'Evangile au monde" est une responsabilité dont très peu parmi nous sont
directement impliqués. Nous tous sommes indirectement impliqués dans cette
?uvre en tant que membres du corps, mais nous y sommes directement impliqués
dans la mesure ou nous devenons des êtres changés, différents. Ce devoir de
changement qui nous incombe possède le subtil pouvoir de nous détacher en fait
considérablement de la grande activité créatrice de Dieu.
Allons à Matthieu 15 : 7 à 9 afin de poursuivre sur le fait
d'adorer, d'honorer. "Prêcher l'Evangile" a le pouvoir de nous
détacher de l'activité créatrice de Dieu.
MATTHIEU 15 : 7 à 9
Hypocrites, Esaïe a bien prophétisé sur vous, quand il a
dit : Ce peuple s'approche de moi de la bouche" et m'honore des lèvres,
mais son c?ur est éloigné de moi. C'est en vain qu'ils m'honorent, en
enseignant des préceptes qui sont des commandements d'hommes.
"C'est en vain qu'ils n'honorent". Savez-vous
ce que signifie honorer ? Honorer signifie tenir en haute estime. Il
signifie vénérer, honneur. Honorer est devenu tellement
restrictif, tellement limité dans l'esprit des gens que pour le public cela
signifie généralement consacrer une heure ou deux de son temps pendant la
semaine. Et c'est durant ce laps de temps seulement que l'on peut
éventuellement ressentir une forte impression de respect religieux. Cependant,
honorer au sens biblique revêt une très large pratique qui s'implique dans
toute les activités de chaque jour et de sa vie.
Jésus bondissait auprès de ces gens parce qu'ils avaient
tellement restreint le fait d'honorer Dieu que Dieu Lui-même était
complètement exclus de la fie quotidienne de ces gens, de chaque minute, de
chaque activité courante, par rapport aux commandements qui leur étaient
enseignés.
Honorer Dieu confère une implication dans tout ce que nous
faisons chaque jour. Nous devons L'honorer, Le glorifier et Le vénérer en
toutes choses. Honorer a de très large applications, c'est la raison pour
laquelle le mot "commandement" fait partie de ce contexte, parce que
les commandements de Dieu nous impliquent dans tout ce que nous faisons dans
notre vie de tous les jours.
Ce qui l'on nous disait, c'est que nous devions avoir tout
notre c?ur dans le fait de prêcher l'Evangile au monde, exemple, "l'?uvre
de Dieu", et ainsi, de toute façon nous croîtrions automatiquement. Mais,
à présent, songez à cela. E réponse à cela, "nourrir le troupeau"
implique directement chaque membre de l'?uvre créatrice de Dieu, chaque jour.
"Prêcher l'Evangile du Royaume de Dieu au monde" est une activité et
une tâche qui nous viennent de Dieu et qui impliquent seulement une très
petite fraction du corps. Ce qui nous rattache le plus à cette tâche ce sont
les dîmes, les prières et le fameux piège : "Prie et paie" .
Mais "nourrir le troupeau", le soin qu'il faut
prendre de l'Eglise, concerne la responsabilité individuelle de chacun envers
Dieu, dans le fait de L'honorer ; ce qui répond à l'action de "nourrir le
troupeau", c'EST le fait d'honorer Dieu. Cela implique chaque personne
directement à chaque instant et chaque jour. En agissant ainsi, nous sommes
alors véritablement impliqués dans "l'?uvre de Dieu" qui est la création
de Lui-même en nous. J'ai l'intention de participer activement, directement,
personnellement avec Dieu dans cette ?uvre.
L'une des conséquences néfastes qui agit sur le
comportement de l'Eglise en général à propos de cette fixation qu'elle fait
sur le "prêcher au monde entier" se manifeste par le fait qu'elle
ignore la cause de sa présentes condition. Si cette cause est ignorée,
parviendrons-nous à trouver la solution ? J'ai trouvé quatre idées concernant
ce que les gens pensent au sujet de cette dispersion. Je ne veux pas dire par
là que chaque personne retient ces quatre idées à l'esprit, mais il s'agit
simplement de quatre idées que j'ai retenues à l'issue de différentes
recherches.
1 Il est impensable que Dieu puisse disperser l'Eglise,
parce qu'Il est un Dieu d'unité.
2 Si nous nous tirons de cette difficulté en prêchant
l'Evangile, l'unité qui en découle reviendra.
3 C'est Satan qui a divisé l'Eglise. Celle-ci est la 2ème
affirmation le plus souvent donné.
4 C'est le ministère qui est entièrement responsable.
Ces quatre affirmations permettent aux gens d'échapper à
leur responsabilité vis-à-vis de la condition de l'Eglise et de pouvoir se
justifier dans ce qu'ils font. La plupart d'entre eux, confortablement
installés dans le salon de leur propre justice, s'abstenant de fraterniser avec
les autres, sont de toute façon convaincus qu'ils sont en train de faire la
volonté de Dieu.
Savez-vous ce que le mot Pharisien signifie ? Pharisien
signifie séparatiste. Les Pharisiens du premier siècle étaient des
exemples de gens "hypocritement pieux" qui se séparaient,
d'eux-mêmes, à la fois physiquement et spirituellement du principal corps des
adorateurs Juifs de leur époque. Il s'éreintaient à convaincre par des
procédés et des points techniques, ce qui les empêchait d'adopter la
meilleure solution en matière de dénouement, le sentiment d'amour, de loin la
meilleure Jésus les rudoya. Frères, l'Eglise est une assemblée. Elle compte
développer l'amitié, en dépit de tous ses défauts. A partir des épîtres de
Paul, on voit très clairement qu'elles étaient toutes adressées aux membres
de l'Eglise, et que Dieu avait l'intention de voir Son peuple s'ASSEMBLER pour
l'adorer, pour l'honorer.
Pendant ce temps, l'Eglise continue à se disloquer. Je
pense, que certains sont en train d'échafauder quelques hypothèses étriquées
et dangereuses. Je vais me reporter d'abord au point 4 , parce que je pense que
cette question sera rapidement traitée, je dirai ici, que le ministère n'est pas
entièrement responsable de l'éclatement de l'Eglise. Qu'il soit davantage
responsable que les autres parties du corps, oui, c'est vrai. "A qui il
sera beaucoup donné, il sera beaucoup demandé". Il a beaucoup été
donné au ministère, mais il existe une grande différence entre le fait
d'être davantage responsable et celui d'être entièrement responsable.
MATTHIEU 25 : 1 à 5
Alors le royaume des cieux sera semblable à dix vierges qui,
ayant pris leurs lampes, allèrent à la rencontre de l'époux. Cinq d'entre
elles étaient folles, et cinq sages. Les folles, en prenant leurs lampes, ne
prirent point d'huile avec elles ; mais les sages prirent, avec leur lampes, de
l'huile dans des vases. Comme l'époux tardait, toutes s'assoupirent et
s'endormirent.
Quand nous comparons cela à l'analogie que Paul donne
dans 1 Corinthiens 12, montrant l'Eglise à la lumière d'un corps humain, le
ministère est seulement une partie d'un tout, une portion du corps tous entier,
l'ensemble étant constitué de nombreuses parties, et nombre de ces dernières
n'appartiennent pas au ministère. Mais, ici, dans cette parabole, les dix
vierges représentent l'assoupissement ENTIER, TOTAL, de l'Eglise. Je voudrais
que vous réfléchissez à cela pour le mettre en relation avec ce que l'Eglise
est en train de vivre actuellement. C'est TOUTE L'EGLISE qui s'est endormie.
Toute l'Eglise est coupable, certains plus que d'autres, mais la véritable
prophétie de Dieu dit que "toutes s'assoupirent et s'endormirent".
Comme le reste du corps, le ministère n'a jamais été tout
à fait comme cela, et comme n'importe qui, nous aurions dû avoir le temps de
résoudre le problème qui nous occupait. En aucune façon, je peux affirmer que
tout ce que nous faisions était correct. Je ne peux pas non plus prétendre que
chaque individu réagissait également de la gonne manière, et je m'y inclus.
Nous agissions tous de manière erronée à des degrés différents. Il faut
ajouter à cela, le fait qu'il y a de bons ministres et de mauvais ministres,
comme tout un chacun dans le corps, et il y a même de faux ministres. Il y a
même des ministres qui semblaient être des laquais, stipendiés ( payés pour
faire un mauvais coup).
Je voudrais que vous remarquiez dans Jérémie 6 cette
description de Juda juste avant que Dieu ne les disperse.
JEREMIE 6 : 8
Reçois instruction, Jérusalem, De peur que je ne m'éloigne
de toi, Que je ne fasse de toi un désert, Un pays inhabité !
Rappelez-vous que Jérusalem est l'un des symboles les
plus employés pour représenter l'Eglise.
Verset 13
Car depuis le plus petit jusqu'au plus grand, Tous sont
avides de gain ; Depuis le prophète jusqu'au sacrificateur, tous usent de
tromperie.
Cette description de Juda est donnée juste avant que
Dieu ne conduise ses habitants en captivité à Babylone. Le modèle, l'exemple
que Dieu montre, en commençant par celui de Genèse 15, c'est pour disperser,
pour détruire quand la coupe de l'iniquité est pleine. C'est Dieu qui
détermine ce qui est "plein", et cela pourrait varier entre les
Amorrites et ceux qui ont fait une alliance avec Dieu. Mais néanmoins, quand
Dieu estime que les gens ont atteint un certain point, Il disperse. Cette
description montre toutefois qu'ils étaient remplis d'iniquité depuis le
sommet jusqu'à la base.
JEREMIE 5 : 1 à 5
Parcourez les rues de Jérusalem, Regardez, informez-vous,
cherchez dans les places, S'il s'y trouve un homme, s'il y en a un Qui pratique
la justice, qui s'attache à la vérité, Et je pardonne à Jérusalem. Même
quand ils disent : L'Eternel est vivant ! C'est faussement qu'ils jurent.
Eternel, tes yeux n'aperçoivent-ils pas la vérité ? Tu les frappes, et ils ne
sentent rien ; Tu les consumes, et ils ne veulent pas recevoir instruction ; Ils
prennent un visage plus dur que le roc, Ils refusent de se convertir. Je disais
: Ce ne sont que les petits ; Ils agissent en insensés, parce qu'ils ne
connaissent pas la voie de l'Eternel, La loi de leur Dieu. J'irai vers les
grands, et je leur parlerai ; Car eux, ils connaissent la voie de l'Eternel, La
loi de leur Dieu ; Mais ils ont tous aussi brisé le joug, Rompu les liens.
Il s'agit d'une métaphore différente, mais d'une même
description. Jérémie était dans l'incapacité de trouver quelqu'un qui
cherchait réellement à honorer, à adorer Dieu. Il n'y a aucune échappatoire
à toute condamnation que Dieu ordonne dans Sa parole.
ESAIE 1 : 4
Malheur à la nation pécheresse, au peuple chargé
d'iniquités, A la race des méchants, aux enfants corrompus ! Ils ont
abandonné l'Eternel, ils ont méprisé le Saint d'Israël, Ils se sont retirés
en arrière...
Verset 6
De la plante du pied jusqu'à la tête, rien n'est en bon
état : Ce sont que blessures, contusions et plaies vives, Qui n'ont été ni
pansées, ni bandées, Ni adoucies par l'huile.
MALADES ! Ils étaient malades depuis le sommet jusqu'à
la base. Vous pourriez dire : "Oui, c'était une nation in convertie, et
non pas les enfants convertis de Dieu". Mais n'oubliez pas Romains 15 : 4
et 1 Corinthiens 10 : 11, "Toutes ces choses sont écrites pour NOTRE
apprentissage, pour NOTRE exhortation". Elles ont été écrites pour
l'Eglise, et ces versets que je vous montre sont en relation avec Israël, et
cela vous montre, ainsi qu'à moi-même, la manière dont Dieu opère selon les
circonstances. Quand l'iniquité atteint un certain niveau, dans le but de nous
sauver, Il nous disperse. Nous ne pouvons pas échapper à Sa condamnation.
L'Eglise était malade depuis le sommet jusqu'à la base, les membres autant que
le ministère.
Voyons un peu la notion selon laquelle c'est Satan qui
disperse l'Eglise. C'est ici la version de quelqu'un qui regarde seulement en
surface, parce que nous tous savons que "Satan est comme un lion rugissant
cherchant qui il va dévorer". Il est un adversaire qui incite à la
division. Toutes ces choses sont vraies et à propos de celles-ci il n'y a aucun
désaccord, mais il faut considérer un autre aspect de la question, qui est :
"Où est Dieu dans tout ceci ?" Satan est-il plus fort que Dieu ?
Est-ce que Dieu est assis sur Son trône, sans faire preuve d'aucune initiative
et ce croisant les bras à cause de ce qu'a fait Satan à Son Eglise ? A la
décharge de cet argument selon lequel ce serait Satan qui disperse l'Eglise, il
faut dire que ce n'est pas lui qui crée la confusion et la division, mais bien
la souveraineté de Dieu, la providence de Dieu et la volonté de Dieu.
Voyons dans Esaïe certaines choses sur lesquelles je ne
m'étendrai pas beaucoup, parce que les connaissez. Mais remarquez le principe
qui s'en dégage.
ESAIE 14 : 12 à 15
Te voilà tombé du ciel, Astre brillant, fils de l'aurore !
Tu es abattu à terre, Toi, le vainqueur des nations ! Tu disais en ton c?ur :
Je monterai au ciel, J'élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu ; Je
m'assiérai sur la montagne de l'assemblée, A l'extrémité du septentrion ; Je
monterai sur le sommet des nues, Je serai semblable au Très-Haut. Mais tu as
été précipité dans le séjour des morts, Dans les profondeurs de la fosse.
Très révélateur n'est-ce pas, où l'on voit que c'est
Dieu qui le contrôle et qui le précipite.
LUC 10 : 18
Jésus leur dit : Je voyais Satan tomber du ciel comme un
éclaire.
Satan fut chassé. Qui pouvait être assez fort pour
chasser Satan ? Dieu, naturellement.
JEAN 12 : 31
Maintenant a lieu le jugement de ce monde ; maintenant le
prince de ce monde sera jeté dehors.
Qui est plus fort, Dieu ou Satan ? Satan était-il
capable de faire une chose pareille contre Dieu : la dispersion de l'Eglise ?
JUDE 6
...qu'il a réservé pour le jugement du grand jour,
enchaînés éternellement par les ténèbres, les anges qui n'ont pas gardé
leur dignité, mais qui ont abandonné leur propre demeure...
Dieu a non seulement contenu Satan, mais Il a aussi
contenu tous ces démons. Il est suffisamment puissant pour les affronter et les
maîtriser tous, Satan y compris.
APOCALYPSE 12 : 7 à 9
Et il y eut guerre dans le ciel. Michel et ses anges
combattirent contre le dragon. Et le dragon et ses anges combattirent, mais il
ne furent pas les plus forts, et leur place ne fut plus trouvée dans le ciel.
Et il fut précipité, le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et
Satan, celui qui séduit toute la terre, il fut précipité sur la terre, et ses
anges furent précipités avec lui.
APOCALYPSE 20 : 1 à 3
Puis je vis descendre du ciel un ange, qui avait la clef de
l'abîme et une grande chaîne dans sa main. Il saisit le dragon, le serpent
ancien, qui est le diable et Satan, et il le lia pour mille ans. Il le jeta dans
l'abîme, ferma et scella l'entrée au-dessus de lui, afin qu'il ne séduisît
plus les nations, jusqu'à ce que les mille ans fussent accomplis. Après cela,
il faut qu'il soit délié pour un peu de temps.
Dieu est non seulement capable de contrôler Satan, mais
aussi d'autres anges peuvent contrôler Satan, et Satan se retrouve lié ou
perdu selon LEUR volonté . Il n'est pas libre de faire tout ce qu'il désire.
Allons dans JOB 1 : 12 pour voir un exemple classique.
JOB 1 : 12
L'Eternel dit à Satan : Voici, tout ce qui lui appartient,
je te le livre ; seulement, ne porte pas la main sur lui. Et Satan se retira de
devant la face de l'Eternel.
JOB 2 : 6
L'Eternel dit à Satan : Voici, je te le livre ; seulement,
épargne sa vie.
Frères, que les membres de l'Eglise aient pu considérer
que Satan agissait ainsi sans la coopération, ni la volonté de Dieu est tout
à fait léger, c'est même entièrement faux. Satan est totalement sous le
contrôle de Dieu, et bien qu'il aimerait sans aucun doute nous déchirer pour
nous mettre en lambeaux, il ne peut seulement faire ce que Dieu lui permet ou
l'autorise à faire. Notre Créateur ne dort jamais. Il n'est jamais las, ni
fatigué. Nous sommes la "prunelle de ses yeux". Il nous aime d'un
amour que nous ne pouvons même pas décrire ou même imaginer. Nul ne peut
faire de mal à Ses enfants sans qu'Il le veuille, et Il est en trainde fixer
des limites. "Tu peux aller jusque là Satan, mais tu ne pourras pas
franchir un seul millimètre de plus".
Sans aucun doute, Satan a été utilisé, mais ce fut Dieu,
notre Souverain Créateur, qui permit, qui voulut que ces choses arrivent.
HEBREUX 5 : 7 à 9
C'est lui qui , dans les jours de sa chair, ayant présenté
avec de grands cris et avec larmes des prières et des supplications à celui
qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été exaucé à cause de sa piété,
a appris, bien qu'il fût Fils, l'obéissance par les choses qu'il a souffertes,
et qui, après avoir été élevé à la perfection, est devenu pou tous ceux
qui lui obéissent l'auteur d'un salut éternel...
Notre problème consiste à être capable d'ouvrir nos
esprits à ce qui est clairement montré dans les Ecritures, c'est à dire que
Dieu est beaucoup plus profondément impliqué dans ce que nous considérons
comme des souffrances de nos vies, que nous voudrions l'admettre, et que ces
souffrances ne nous arrivent pas forcément parce que nous avons péché.
Quelquefois, elles nous arrivent pour cette raison, d'autres fois, non. Jésus,
n'était coupable d'aucun péché, et cependant Il a souffert. Pourquoi ? Parce
que Dieu voulait qu'Il passe par ces souffrances. Job n'était pas moins
coupable d'un quelconque gros péché aussi. Ni Abraham, ni Joseph et cependant,
ils durent faire face à de rudes calamités et ils finirent par très bien s'en
tirer.
Sans chercher à savoir pourquoi ces calamités arrivent, il
est vrai qu'elles constituent des exercices, des tests dont nous avons besoin
pour nous aider à triompher. Chaque enseignant donne des exercices à ses
élèves, et ces tests, ces exercices ont pour but de lui montrer si ses
étudiants ont bien compris la leçon, et aussi, quels sont les points qui
méritent d'être approfondis. Satan n'est rien moins qu'un dupe dans les mains
de Dieu. Il est très rusé, très sournois. Il aime détruire. Il est en
colère. Il est rempli de haine. Mais vous pouvez être certain qu'il peut aller
aussi loin que Dieu lui permet d'aller. Il ne pourra jamais disperser, éclater
l'Eglise à moins que Dieu ne le veuille.
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